Lundi 22 juillet, des milliers de manifestants de San Juan ont battu le pavé pour réclamer la démission du gouverneur de Porto Rico, Ricardo Rossello. Une manifestation intervenue suite à des discussions offensives en ligne.
Le gouverneur de Porto Rico, Ricardo Rossello, annonçait le dimanche qu’il ne se présenterait pas l’année prochaine. Par conséquent, il a rassuré les portoricains qu’il se retirait à la tête du nouveau parti progressiste. Aussi, Ricardo ajoutait n’avoir pas réussi à apaiser les foules qui l’ont appelé à se rendre immédiatement au poste de gouverneur. Selon « France 24 », le plus grand journal de l’île a appelé le gouverneur à son premier mandat de quitter ses fonctions et a même indiqué que plus de 500 000 manifestants étaient dans des rues de San Juan pour exiger le départ de Ricardo. Ce gouverneur âgé de 40 ans, également affilié au parti démocrate américain, a été critiqué par Donald Trump. « C’est un gouverneur terrible », annonçait Trump à la Maison Blanche suite à sa querelle avec Ricardo Rossello en 2017. « Vous avez un leadership totalement incompétent au sommet de Porto Rico », disait M. Trump. « A Porto Rico, nous ne suivons pas les dictateurs. Il est temps que vous partiez », lit-on sur la page de France 24. Décidés pour la démission, des manifestants vêtus en tee-shirts noirs ont marché sous la pluie battante à San Juan avec certaines stars telles que Ricky Martin, Reggaeton Daddy pour réclamer la démission du gouverneur. S’exprimant sur l’évènement du lundi, le gouverneur demandait aux manifestants de lui donner une autre chance. « J’ai utilisé des mots pour lesquels je m’étais excusé, mais j’ai également pris des mesures importantes pour aider les secteurs vulnérables », déclarait Ricardo avant d’ajouter qu’il a apporté des changements significatifs aux femmes et à la communauté LGBTQ. Comme cause de cet évènement, notons ces deux groupes (femmes et communauté LGBTQ) ont souvent été la cible de messages misogynes et homophobes échangés selon France 24 entre Rossello et leurs principaux collaborateurs dans 888 pages de discussions de groupes en ligne publiées le 13 juillet par le centre pour le journalisme d’enquête de Porto Rico. Des manifestants rassemblés ont, aussi, exprimé leur colère face à la corruption suspectée de l’administration.
Mamadou Diarra
Source: lepays