Lundi 22 juillet 2019, la base militaire française de Gao a été victime d’une attaque au véhicule piégé. Des blessés ainsi que des dégâts matériels sont à déplorer.
Trois blessés et des dégâts matériels, tels est le bilan d’une attaque au véhicule piégé, à l’entrée de la base militaire française de Gao. Un grand camp que la force Barkhane, la Minusma ainsi que l’armée partagent ensemble. Selon le correspondant de RFI au Mali, Serges Daniel, une source militaire a expliqué qu’il s’agit d’un véhicule piégé aux couleurs des Nations Unies et contenait trois Kamikazes. De son côté, le porte-parole de l’état-major français des armées, le colonel Frédéric Barbry, précise : « Il y a eu une attaque par un VBIED (véhicule piégé) à 15h45 locales à l’entrée de la partie française du camp de Gao ». Il va plus loin en indiquant le bilan issu de cette attaque-surprise : « Trois militaires français et estoniens ont été blessés. » Ce ne serait pas tout. Du côté de l’armée malienne, des dégâts seraient enregistrés, aux dires du correspondant de Radio France internationale : « Cinq personnes auraient également été blessées du côté malien du camp, parmi elles des civils. Des portes et des fenêtres ont également été soufflées, des maisons se sont effondrées. »
Cet incident coïncide avec trois faits majeurs sur le plan du renforcement de la sécurité au Mali. Il s’est produit non seulement le même jour où la Grande-Bretagne a annoncé l’envoi de 250 éléments pour appuyer les forces de la MINUSMA et le gouvernement du Mali dans la stabilisation de tout le territoire malien, mais aussi du changement de commandement à la tête du G5 Sahel ; enfin le changement de commandement à la tête de Barkhane.
Bien vrai que cette attaque n’était pas encore revendiquée au moment où nous mettions sous presse, elle pourrait être une démonstration de force ayant pour but de montrer la faiblesse de l’option militaire envisagée. En outre, ce qui est frappant dans cette attaque, c’est la similitude qu’elle garde avec celle survenue le 14 avril 2018 à Tombouctou, contre le camp de la MINUSMA. Une attaque commise par deux voitures piégées, l’une aux couleurs des FAMA et l’autre représentant les sigles des Nations Unies. Cet incident avait causé la mort de trois personnes et blessé une vingtaine d’autres.
Ces attaques kamikazes sont la preuve que la mobilisation de toutes ces forces étrangères au Mali, en plus de l’armée malienne, est encore incapable de découdre avec le terrorisme.
Fousseni TOGOLA
Source: lepays