Les responsables du GPDG étaient face à la presse, le jeudi 10 janvier 2019, à l’ex Conseil national du patronat du Mali (CNPM) sis au quartier Quinzambougou de Bamako pour exprimer leur ras-le-bol face à la saisie « intempestive » de leurs camions de distributions et de leurs bouteilles de recharge de gaz par le gouvernement malien à travers la Direction Générale du Commerce et de la Concurrence. Le groupement invite l’Etat à cesser cette pratique pour l’intérêt des consommateurs. D’ailleurs, jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée au problème, le groupement a arrêté toute activité de distribution de gaz domestique. « Si on ne prend pas garde, le gaz ne sera plus utilisé au Mali », a déclaré Birama Yattasaye, président du groupement professionnel des distributeurs de gaz butane au Mali.
Cette conférence de presse était animée par le président du GPDG, Birama Yattasaye, en présence des autres membres du groupement. « Nous sommes au regret de vous informer que compte tenu des difficultés rencontrées dans notre fonction de distribution et de revente (recharge) de gaz domestique, à savoir la saisie de nos camions de distributions et nos bouteilles de recharge de gaz par la Direction Générale du Commerce et de la Concurrence à travers sa Direction Régionale du Commerce et de la Concurrence ; sous prétexte que nous détenons des bouteilles de gaz des centres emplisseurs non fonctionnels. Nous distributeurs et revendeurs de gaz ne sont plus à mesure de travailler. C’est pourquoi nous venons par la présente vous notifiez un arrêt de travail à compter du Mercredi 09 Janvier 2019 si aucune solution n’est trouvée », c’est l’une des correspondantes du groupement professionnel des distributeurs de gaz butane au Mali (GPDG) envoyée au ministère du commerce et de la concurrence le 8 janvier 2019 qui n’a pas réagit selon le président du groupement, Birama Yattasaye.
Au cours de cette conférence de presse, Birama Yattasaye a fait savoir que malgré l’existence d’une commission mixte qui doit statuer sur les questions des emballages et de sensibilisation sur l’utilisation du gaz domestiques, la DGCCC à travers sa direction régionale (DRCCC) s’est donnée comme mission de les empêcher de travailler sereinement et ce après plusieurs demandes de séance de travail avec ladite direction pour trouver une solution idoine qui prend en compte les préoccupations régaliennes ainsi que les habitudes de fonctionnement du secteur.
A ses dires, certains emballages saisis ont fait l’objet de vol par des agents de l’Etat pour se retrouver sur le même marché où ils ont été saisis. « Nous travaillons dans les conditions financières très difficiles dues au retard de paiement de nos subventions qui sont en souffrance depuis le mois de Mai 2018, si à cela il faut ajouter cette volonté manifeste de la DGCCC de constituer un blocage dans notre activité, nous n’avons guère le choix que d’arrêter d’approvisionner le marché, en attendant qu’une solution définitive soit trouvée à ce problème qui n’a que trop duré », a-t-il dit.
A l’en croire, plus d’une centaine de bouteilles ont été saisies, alors qu’une bouteille, dit-il, coûte plus de 10 000 FCFA. Pour lui, le gouvernement doit prendre ses responsabilités pour mettre en demeure les centres emplisseurs non fonctionnels (Total, Shell, Fouta, Mobile) à prendre leurs bouteilles sur le marché. « Si on ne prend pas garde, le gaz ne sera plus utilisé au Mali», a déploré le président du groupement, Birama Yattasaye.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain