La France annonce la mort d’un important chef jihadiste, cerveau de l’expansion d’Al Qaïda au Sahel. La ministre française des Armées, Florence Parly a déclaré mardi que le Marocain Ali Maychou, considéré comme le numéro deux et leader religieux du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, a été tué par les forces françaises au Mali début octobre, en coordination avec les forces maliennes et un soutien américain. Un peu plus tôt dans la journée, lors de sa rencontre avec le président malien Ibrahim Boubakar Keïta à Bamako, la ministre a réaffirmé l’engagement de la France à aider ses partenaires africains à lutter contre la recrudescence des attaques djihadistes au Sahel. “Là où les autres initiatives ont vécu, Bourgou 4, la nouvelle opération conjointe lancée dans la zone frontalière entre le Burkina, le Mali et le Niger et révélée à l’occasion du séjour de Florence Parly dans le Sahel, réussira-t-elle à secouer les terroristes habitués à tuer impunément et lâchement ?” s’interroge Wakat Séra.
Belgique : le socialiste Paul Magnette chargé de dessiner les contours d’une nouvelle coalition. La décision, annoncée mardi dans un communiqué du Palais royal, a été analysée comme une volonté d’envisager une équipe gouvernementale sans les nationalistes flamands de la N-VA, et donc davantage ancrée à gauche. Le bourgmestre de Charleroi et président du PS depuis fin octobre devrait s’orienter vers la formation d’une coalition arc-en-ciel, rassemblant socialistes, libéraux et écologistes, auxquels pourraient venir se joindre les chrétiens-démocrates flamands, explique Frédéric Chardon, journaliste politique à La Libre Belgique. “L’essentiel de la tâche de Paul Magnette sera désormais de ‘déscotcher’ les libéraux et les démocrates-chrétiens flamands des nationalistes, leurs alliés au sein du gouvernement [flamand] Jambon. Autant le dire, tout de suite : ce sera dur” estime-t-il.
Le président Sebastián Piñera refuse de démissionner malgré la crise sociale. Dans un entretien accordé à la BBC, le chef d’Etat a reconnu qu’il était “responsable d’une partie” des “problèmes qui se sont accumulés depuis 30 ans” mais a exclu de quitter ses fonctions. “J’ai été élu démocratiquement, par une large majorité de Chiliens, j’ai un devoir et un engagement envers mes électeurs et envers tous les Chiliens”, a-t-il affirmé. Le président s’est aussi dit pour la première fois ouvert au dialogue et à la possibilité de “réformer la Constitution”. Approuvé en 1980 lors d’un référendum polémique sous la dictature, le texte a été rédigé pour garantir au régime d’Augusto Pinochet et aux partis conservateurs de conserver leur pouvoir, même une fois la dictature terminée en 1990.
Yémen : gouvernement et séparatistes signent un accord de partage du pouvoir dans le sud. Le texte signé mardi à Ryad, prévoit d’intégrer des séparatistes du Conseil de transition du sud (STC) au gouvernement et le retour de celui-ci à Aden. Les forces séparatistes doivent être intégrées aux ministères de la Défense et de l’Intérieur.Grâce à cet accord, la coalition menée par l’Arabie saoudite entend désormais “recentrer ses efforts sur la lutte contre la milice Houthi”, rebelles venus du nord du Yémen qui se sont emparés de la capitale Sanaa et de larges pans du territoire, note The Gulf News.
La justice allemande plafonne les sanctions encourues par les chômeurs de longue durée. La Cour constitutionnelle du pays a estimé mardi que les coupes dans l’allocation mensuelle des personnes sans emploi qui refusent une offre étaient incompatibles avec le respect de leur dignité. La sanction ne doit pas excéder 30 % de la somme versée, a décidé la Cour, alors que la loi permet pour l’heure de supprimer l’intégralité de l’allocation pendant 3 mois. Ces baisses d’indemnisation avaient été adoptées en 2005, dans le cadre des réformes dites “Hartz”, menées par Gerhard Schröder pour lutter contre le chômage. “Ce verdict est une gifle légale pour les durs qui ont introduit” cette législation, estime le politologue allemand Christoph Butterwegge, dans un entretien au Spiegel.