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SADI : Les conflits intercommunautaires et la loi électorale

Le parti SADI a organisé une conférence de presse au palais des sports à Hamdallaye ACI 2000, c’était le mercredi, 09 mai 2018 sous la présence de l’Honorable Omar MARIKO, Yehia Ag MOHAMED ALY et Honorable Amadou Araba Doumbia.

En 2015, avec la naissance du Gatia, le Parti SADI avait alerté sur les dangers de la création des milices. Il a interpelé l’Etat Malien, particulièrement le Président de la République sur sa responsabilité dans l’enclenchement d’un engrenage mortel pour notre Nation. Sous traiter tout ou une partie de sa sécurité à des groupes d’auto défense, de milices ou à des armées étrangères, c’est faire abandon de sa souveraineté et accepter son affaiblissement pour une très longue période.

Le duo actuel au sommet de l’Etat : IBK et Soumeylou est le même qui a instrumentalisé le MPA contre le LRA en 1993-1994 semant ainsi les germes du conflit fratricide entre Imigad et Iforas. Conflit qui servira de prétexte à la guerre larvée et par moment, ouverte qui déstabilise les régions de Kidal, Gao et Tombouctou de 1994 a nos jours.

Le parti SADI a reçu des informations crédibles qui font état du recrutement de 600 soi-disant dozos venus de la Cote d’Ivoire contre le paiement de cinq millions de francs CFA par personne. Ce recrutement est assuré en Cote d’Ivoire par un ancien militaire malien très proche de certains hauts responsables maliens. Ces prétendus dozos renforcent les milices Dogons à Koro, Bankass, essentiellement et les milices Bamanan dans les cercles de Ké Macina et de Djenné.

Le peuple Malien a été témoin du communiqué du premier ministre qui ordonnait là, le désarmement de toutes les milices et qui s’y engageait. Il s’agit comme d’habitude une communication destinée à calmer les critiques de la communauté internationale. Tous les observateurs avertis savaient qu’il s’agissait de vaine gesticulation et que les miliciens le percevaient comme un encouragement à intensifier leurs besognes.

Le parti SADI constate que les innovations de la nouvelle loi électorale marquent plutôt des reculs.

La modification de la loi électorale à moins de 6 mois de l’élection présidentielle : cela est contraire aux dispositions de la convention de la CEDEAO que notre pays a ratifié. Le montant de la caution par candidat 25 000 000 FCFA : cela est anti constitutionnel. Cette somme n’est pas a la portée de la majorité des Maliens, empêche certains citoyens présidentiables de jouir de leur droit d’être candidat. L’argent est utilisé comme barrière à l’entrée pour l’élection présidentielle.

Deux type de carte d’électeurs en circulation Nina et carte d’électeur biométrique : cette mesure est d’autant plus incompréhensible que la nouvelle carte biométrique est censée annihiler le potentiel de fraude attaché à la Nina. La circulation de deux types de carte démultiplie le risque de fraude ; chaque électeur pouvant se retrouver au mieux avec deux cartes au pire, au stock des cartes Nina entreposé dans les bureaux des sous préfets et des mairies des communes de Bamako, s’ajoutera un stock de cartes biométriques détenues dans les mêmes conditions peu transparentes.

La prise en charge par l’Etat que de deux assesseurs par bureau de vote l’un pour l’opposition et l’autre la majorité : il s’agit là de l’aveu de la gestion de connivence entre les soutiens d’IBK et l’URD. Des partis politiques de la majorité actuelle sortiront a coup sur plusieurs candidatures, il en est ainsi aussi de l’opposition actuelle. Cette disposition contient les germes d’une forte contestation et est porteuse de confusion.

La signature aux dos des bulletins de vote par le président et les assesseurs : cette mesure est très difficilement applicable au premier tour pour des bureaux de vote de 400 électeurs ou plus. C’est-à-dire dans le cas où on a au moins une trentaine de candidatures, il s’agira de signer au moins 12 000 bulletins de vote la veille du scrutin.

La fixation d’un nombre minimal d’électeurs par bureau de vote : cette mesure aurait eu le mérite de traduire une réalité sur le terrain, à savoir que le temps de vote minimum par électeur ne peut être de moins de 3 minutes : vérification de la carte d’électeur, vérification d’inscription sur la liste électorale, prendre l’enveloppe, prendre le bulletins de vote aller a l’urne, mettre le bulletin dans l’enveloppe le glisser dans l’urne, froisser les bulletins restants et les jeter à la poubelle, émarger, tremper son doigt dans l’encre prendre sa carte d’électeur et sortir du bureau de vote.

La description de ce processus, nous permet de soupçonner tout bureau de vote ayant totalisé plus de 200 électeurs entre 08h et 18h d’avoir procédé à un bourrage d’urne.

Notre système électoral gagnerait en fluidité en multipliant les bureaux et en réduisant la taille maximale à 200 électeurs.

Koniba Traoré (Stagiaire)

Source: Ciwara Info

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