‘Le Bureau exécutif national du Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) a animé une conférence de presse afin de donner du ton sur la question relative au financement des partis politiques. C’était samedi 10 avril 2021 au siège dudit parti, sous le thème : « les luttes politiques du parti SADI et la problématique du financement des partis politiques ».
Cette conférence de presse a enregistré la présence du Président Dr Omar Mariko, le chargé d’Économie et des Finances, Pr Yacouba Sogoba, le Secrétaire chargé de l’Administration de la Politique, Nouhoum Kéita, celui chargé des Luttes Sociales du parti, membre du comité central du parti, Dr Allaye Bocoum, le Secrétaire Politique Babarou Bocoum et le Secrétaire Général Mohamed Ag Akératane, entre autres.
Après avoir observé une minute de silence à la mémoire de tous ceux qui sont tombés ces derniers temps, le chargé de l’Économie et des Finances du parti, Pr Yacouba Sogoba a rappelé brièvement la présentation des budgets du parti SADI de 2010 à 2020.
Il a ainsi déclaré que les ressources propres du parti ont connu une évolution de 480,44% tandis que l’aide financière de l’État a évolué à 140,996% , ce qui témoigne le dynamisme du parti et l’argent du public a toujours été bien utilisé au SADI.
Cependant, le compte de gestion du parti pour l’exercice 2020 fait ressortir un déficit de gestion de 10 163 028 FCFA (dix millions cent soixante-trois mille vingt-huit francs CFA). Selon le chargé de l’Économie et des Finances, la situation est due au fait qu’au cours de l’exercice 2020 le parti a effectué auprès de sa banque un découvert de dix millions (10 000 000 FCFA) qui a augmenté des frais bancaires.
Il dira que son parti contribue à l’amélioration des recettes fiscales par la sensibilisation et l’incitation de ses militants, de ses prestataires et fournisseurs à payer leurs impôts, les achats de matériels et de fournitures, les prestations de services divers (restauratrice, reporteurs photos et vidéos, siège national, etc.)
À l’en croire, chaque année le parti SADI accorde des appuis financiers à ses démembrements de l’intérieur pour la réalisation de leurs activités, ce qui constitue autant de fonds injectés dans les économies de ces localités.
Il a précisé que malgré l’augmentation rapide du nombre de ses militants ainsi la forte croissance de ses ressources propres, le parti SADI connait encore d’énormes difficultés, qui sont liées d’une part à l’insuffisance des ressources : « chaque année le parti SADI n’arrive pas à réaliser toutes les activités qu’il programme du fait de l’insuffisance des ressources. Certaines activités (voyages et missions) sont financées sur fonds personnels des militants et ne sont souvent pas comptabilisées.
Beaucoup de militants tout comme les citoyens n’ont pas encore compris l’intérêt de contribuer au financement des activités du parti », le retard dans le paiement de l’aide financière de l’État : « les aides financières de l’État au titre des exercices 2019 et 2020 ne sont pas encore payées, ce qui handicape sérieusement le parti dans la réalisation de ses activités ».
Au cours des interventions, le Président du parti, Dr Oumar Mariko dira que cette conférence de presse a été faite pour trois choses : « démontrer aux uns et aux autres que l’aide aux partis politiques est judicieusement utilisée par le parti ; que cette aide telle que nous la recevons est complètement en dessous de nos possibilités ; que les critères d’octroi de cette aide doivent être revus pour que les plus méritants puissent avoir plus d’argent ».
Il a justifié que dans le cadre du front social, le SADI s’est investi dans plusieurs mythes dont l’accaparement de certaines terres des villages, les litiges fonciers et administratifs, le front syndical, les confits intercommunautaires et la réconciliation.
En effet, il a lancé un vibrant appel à tous ses militants, sympathisants, ainsi que tous les dignes fils de ce pays, à tous ceux qui veulent d’un instrument politique pour redonner au Mali son indépendance, sa souveraineté, et la gestion positive de ces ressources de venir soutenir financièrement le parti Sadi.
« Nous avons, non seulement besoin de l’aide de l’État, mais aussi de l’aide des patriotes reconnaissant la justesse du combat du parti SADI et son engagement pour la cause du peuple. Le parti demande à l’État de procéder sans délai au paiement de l’aide aux partis politiques au titre des exercices 2019-2020 », a-t-il conclu.
Aïssétou Cissé
Source: LE COMBAT