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Russie: les réseaux sociaux sous surveillance

En Russie, les réseaux sociaux sont sous surveillance. De plus en plus d’internautes sont traînés devant les tribunaux pour avoir partagé des contenus qui déplaisent.

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Le mois dernier, un électricien de la localité de Tver a été condamné à deux ans et trois mois de prison. Sur le réseau social russe Vkontakte, il avait partagé avec ses 12 amis, un article parlant de la Crimée comme d’une région ukrainienne, et un dessin représentant un tube de dentifrice avec cette légende « Sortez la Russie de vous-même ». Résultat : il a été taxé d’ « extrémisme » et d’« atteinte à l’intégrité territoriale de la Russie ».

La condamnation est lourde, mais Andreï Boubaev est un récidiviste ! Quelques mois plus tôt, il avait déjà été condamné à dix mois de prison pour « incitation à la haine » pour avoir partagé avec ses 12 amis, des articles sur les groupes nationalistes ukrainiens.

233 personnes condamnées

D’après le centre d’analyse Sova, 233 personnes ont été condamnées pour « extrémisme » en 2015, dont 54 à de la prison. Et 90 % des personnes condamnées l’ont été à cause d’articles postés sur internet.

Pour l’activiste Ildar Dadin condamné à trois ans de prison pour avoir participé à des manifestations non autorisées, sa photo de profil Facebook a été un facteur aggravant. Elle représentait un badge aux couleurs du drapeau ukrainien avec la phrase : « Je suis citoyen russe contre la guerre. »

Mais si certains condamnés sont des activistes, la plupart sont des citoyens lambda. Un homme a eu une amende pour un « like » concernant un film sur le nazisme, film qui n’est pas interdit en Russie. Une femme a été condamnée à 120 heures de travaux d’intérêt général pour avoir qualifié le nouvel an d’« ancien rituel celte ». Un homme qui a posté une photo de sa cour d’immeuble pendant la guerre a été condamné car sur la photo il y avait un drapeau nazi.

Des condamnations depuis 2012

La plupart des condamnations sont basées sur « le délit d’extrémisme », qui est un fourre-tout.

Ce terme existe dans la loi depuis 2002 mais les condamnations pour « extrémisme » sont surtout apparues à partir de 2012, après l’affaire des Pussy Riots, qui avaient chanté contre Poutine dans une église. Les peines ont été durcies, après l‘annexion de la Crimée en 2014. Un internaute russe peut être condamné poru avoir employé le terme « annexion ».

La plupart des condamnés écrivaient sur le réseau russe Vkontakte. Les autorités ont en effet plus de facilité à accéder aux données, que sur les autres réseaux non russes, comme Facebook ou Twitter.

 

Source: RFI

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