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Route de Kabala : Après les pluies, on se croirait en Méditerranée

Les précipitations du jeudi 29 août 2019 à Bamako, notamment à Kabala, ont été d’une grande envergure. La route était quasi impraticable.

 

De l’eau à perte de vue, des motocyclistes ainsi que des véhicules garés dans le désordre, des cris d’étonnement de part et d’autre, tels étaient les caractéristiques de la route de Kabala, dans la commune de Kalaban-Coro, après la pluie d’hier matin.

La politique d’urbanisation du Mali cause du tort à d’énormes citoyens qui n’ont pratiquement rien fait pour mériter tout ce qu’ils subissent. L’état dégradé  et impraticable  sanglant de la route de Kabala a toujours été au centre d’une campagne médiatique acérée, mais pas en ce qui concerne la délocalisation de l’océan Méditerranée sur elle.

Hier jeudi 29 août 2019, après des précipitations matinales, le tronçon reliant Kalaban-Coro à Kabala est resté impraticable pour de nombreux usagers. Pour cause : un océan n’est pas fait pour être traversé par des engins de deux ou de quatre roues, mais plutôt par des bateaux ou des pirogues.

En effet, si les autorités avaient pensé à mettre ce jour-là un de leurs  moyens de transport à la disposition des usagers de cette voie, cela allait bien contribuer à renflouer les caisses de l’État. Mais que faire si nous n’avons pas de ressources pour nous offrir un véhicule ? Une seule chose : rester au bord de cette étendue d’eau sale, qui avait pris possession de la route, et attendre paisiblement d’être sali.

Sur ce tronçon, ce jeudi, il était possible de constater les quelques rares motocyclistes audacieux, qui ont voulu traverser cette étendue d’eau, faire le reste du trajet à pied en conduisant leur engin chez les réparateurs. Ce qui est sûr, ceux-ci auront un bon marché.

Notons que cette situation  n’est pas sans conséquence sur les boutiquiers installés au bord de cette route. Car  l’accès aux magasins constituait également une aventure de combattant.

Mais comment expliquer l’état piteux de cette voie publique menant pourtant à l’Université de Kabala ? La seule explication que nous pouvons trouver n’est que l’indifférence des autorités. Il est utile de faire savoir que depuis l’opérationnalisation de cette université pour l’ouverture de laquelle cette voie a subi des retouches durant lesquelles des maisons se situant à ses abords ont été démolies, les caniveaux sont restés bouchés d’une part, d’autre part on n’en a pas creusé de nouveau. C’est ce qui explique ce déferlement d’eau privant les citoyens de vaguer à leurs occupations à temps.

Certes, il y a une part de responsabilité des citoyens notamment des vendeurs qui squattent les magasins au bord de cette voie. La plupart ne sait pas que la voie publique mérite d’être entretenue.  Ils contribuent au remplissage des caniveaux avec des déchets. Mais on doit aussi se demander s’il existe une autorité communale dans cette partie de Bamako. Car c’est la jeunesse de Kabala qui se trouve au cœur de la plupart des activités de développement qui se mènent dans ce quartier. Pour rappel, au début de cet hivernage, elle a cotisé pour curer certains caniveaux, selon leurs moyens de bord.

Nous restons convaincus qu’après cette déportation de la Méditerranée à Kabala, les autorités agiront. Car, nous confie un vendeur à Kabala, un convoi est passé par là pendant cette inondation. Selon ce boutiquier, il a aperçu sur certains des véhicules du convoi des symboles de l’Union européenne. En effet, sur une vidéo qu’on nous a envoyée, on peut voir un convoi traverser cette immense étendue d’eau sale.

TOGOLA

Source : Le Pays

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