La route Bamako-Samé-Kati. Que n’a-t-elle pas fait parler d’elle ces dernières années ! Et pas en bien évidemment. Pas plus tard qu’hier, elle était à nouveau à l’honneur dans nos colonnes pour un énième accident d’une série noire que rien ne semble pouvoir arrêter. La plupart des accidents qui surviennent sur le tronçon impliquent en presque totalité des camions en partance ou en provenance de Dakar.
En plus des accidents qu’ils provoquent fréquemment, ces gros porteurs rendent la circulation infernale sur la voie. Interdits de circuler dans Bamako entre 6 h du matin et 23 h, ils s’immobilisent sur une partie de la chaussée en violation du code de la route. Et cela, sous le nez des policiers du poste de contrôle de Samé. L’inaction des agents de l’ordre face à ces stationnements anarchiques ne manque pas d’étonner.
De fait, les gros porteurs obstruent la circulation sur l’étroite et escarpée bande de bitume comme on peut le vérifier sur cette photo. Les usagers qui ne savent plus à quel saint se vouer, n’ont d’autre choix que de se faufiler tant bien que mal. La moitié de la chaussée étant occupée par les mastodontes, ils utilisent l’autre moitié pour circuler. Les automobilistes circulant dans les deux sens sont ainsi condamnés à céder le passage alternativement. Le problème est que tout le monde n’a pas cette patience. Il arrive que les esprits s’échauffent et que deux chauffeurs refusent chacun de céder le passage. Dans ce cas, les véhicules se retrouvent nez à nez dans le soupirail laissé par les camions à l’arrêt et la circulation se bloque. Ce genre de scènes est très fréquent sur ce tronçon d’une route pourtant étiquetée « internationale ».
Alors que faire pour mettre fin à ce grand désordre qui n’a que trop duré ? Pourquoi ne pas bloquer tout simplement tous les camions à l’entrée de la ville de Kati en attendant l’heure à laquelle ils sont autorisés à entrer dans la capitale ? Une manière de reculer pour mieux sauter ? Non, si un parking de grande taille est aménagé.
M. KEITA
source : essor
