Le Rotaract est un programme du Rotary club international axé sur le bénévolat et surtout la formation des jeunes de 18 à 30 ans. D’où sa devise, la « camaraderie par le service ». C’est dans cet esprit que les jeunes du Rotaract club Bamako-kanu se sont rendus à Ténèzana, un village situé à 50 km de Bamako dans le cercle de Kati, pour offrir des kits scolaires et sanitaires aux élèves de l’école fondamentale de la localité partenaire du Club Bamako-kanu.
La cérémonie de remise des kits a eu lieu ce week-end dans la cour de l’école de Ténèzana en présence de la présidente du Rotaract Club Bamako-kanu, Fatoumata Touré, du parrain de l’événement, Mohamed Sissako, de la secrétaire aux relations extérieures de la Coalition pour l’accès à l’eau potable, hygiène et assainissement (CAEPHA), Mme Diawara Fatimata Diawara, du directeur de l’école fondamentale de Ténèzana, Abdoulaye Traoré, et du chef du village, Madou Dotché Coulibaly.
Les kits scolaires sont composés de cahiers, crayons de couleurs, ardoises, compas. Les fournitures ont été remises aux premiers des six classes (de la première année à la sixième année). Il s’agit de cinq filles et d’un garçon.
La présidente du Rotaract Club Bamako-kanu, Fatoumata Touré, a expliqué que ce don contribuera à améliorer les conditions d’études et de réduire le taux d’abandon et de renvoi des élèves dans la localité. Le 4 septembre dernier, une soirée de levée de fonds avait été organisée au centre culturel Tumast à Torokorobougou au cours de laquelle une partie du financement avait été collectée.
Créée en 1968 aux États-Unis par le Rotary international, le Rotaract Club compte aujourd’hui 7 500 clubs regroupant 173 000 membres dans 170 pays du monde. Le mouvement doit son nom à la contraction de deux mots : Rotary et Action.
Il s’est fixé pour mission de mettre en relation des jeunes du monde entier afin de développer un réseau d’amitié et de service. Un Rotaract club est toujours parrainé, guidé et conseillé par un Rotary club. Le mouvement s’attache aussi à mener des actions d’intérêt public et internationales. Il favorise l’entente internationale (en accueillant par exemple des étudiants étrangers) et organise des conférences afin de faire partager à tous ses expériences dans le domaine professionnel ou culturel.
Le chef du village, Madou Dotché Coulibaly a sollicité plus d’aide pour l’école dont les besoins ne se limitent pas aux seules fournitures scolaires. Selon le patriarche, l’établissement est confronté à l’insuffisance du nombre d’enseignants et au manque de moyens financiers pour payer les instituteurs communautaires disponibles. Il faut préciser que l’école dispose de cinq maîtres dont deux sont des fonctionnaires (le directeur et son adjoint). Les autres sont payés sur le volet de la cotisation versée par les parents des écoliers.
Le directeur de l’école, Abdoulaye Traoré, a indiqué que l’effectif de l’établissement est de 225 élèves dont 100 filles. Lui aussi a évoqué l’insuffisance du nombre d’enseignants expliquant que les parents d’élèves ne parviennent pas à payer les cotisations qui servent à régler le salaire des maîtres recrutés au compte des collectivités.
Tout en remerciant les jeunes du Rotaract Club Bamako-kanu, pour leur soutien à l’école, le responsable scolaire a précisé que l’association effectue depuis cinq ans des donations à l’école.
L’école fondamentale de Ténèzana a été créée en 1995 grâce à un don du Programme d’assistance humanitaire du ministère de la Défense des États-Unis.

A. TOURE

source : Essor