Une sélection poussive jusqu’à présent
Le Portugal mesure depuis des années sa chance de compter dans ses rangs un tel monstre. Mais en Russie, cela saute pour le moment encore un peu plus aux yeux. C’est simple, ce Portugal 2018 se résume à Ronaldo. Si la Selecçao affiche quatre points et peut clairement rêver de huitièmes de finale avant d’affronter l’Iran, c’est en effet clairement grâce à CR7. Lui mis à part, la sélection lusitanienne ne régale pas dans le jeu. Et c’est un euphémisme de l’écrire. Lors des deux premiers matches, la star du Real Madrid a joué le rôle d’arbre qui cache la forêt.
Dominés par l’Espagne, vraiment poussifs face au Maroc, les champions d’Europe ont produit jusqu’à présent un jeu minimaliste, sans génie, sans plaisir. Bien loin de ce qu’ils avaient montré lors des éliminatoires et en préparation. En fait, on retrouve un peu le Portugal de l’Euro 2016. Avec cette fois-ci, Ronaldo en unique sauveur, comme il avait su l’être face à la Hongrie (3-3) lors du dernier match de poule et en demi-finales contre le Pays de Galles (2-0).
Si cette situation flatte sûrement l’ego de Ronaldo et que certains osent se demander s’il peut aller chercher le record de Just Fontaine dans un Mondial (13 buts), ce n’est pas forcément rassurant pour le Portugal. Les champions d’Europe ne pourront pas toujours compter sur son efficacité létale. « On n’a jamais vu un joueur gagner tout seul« , a d’ailleurs prévenu mardi le sélectionneur portugais Fernando Santos. Mercredi même si Rui Patricio a bien aidé Ronaldo en signant quelques arrêts, cela y ressemblait pourtant beaucoup. Mais sur le long terme, Fernando Santos sait à quoi s’en tenir. Même si CR7 semble en mission pour cette édition qui pourrait être sa dernière à 33 ans.
La rédaction