« Ça aurait pu être moi « . Voila les mots de Rio Mavuba lundi sur le plateau duGrand Journal de Canal Plus. Des paroles qui sont loin d’être dénuées de sens à l’observation de la vie du capitaine lillois. Une vie qui l’a vu naître dans une embarcation de fortune, pas bien différente de celle qui a coulé avec 800 migrants à son bord ce week-end.
Un bateau pour fuir la guerre civile
Si Rio Mavuba se trouvait sur ce bateau avec sa famille en ce 8 mars 1984 (jour de sa naissance), c’était pour fuir une chose : la guerre civile angolaise. Une guerre qui mettra aux prises le Mouvement Populaire de Libération de l’Angola (MPLA) à l’Union pour l’Indépendance Totale de l’Angola (UNITA). Un conflit débuté en 1975, au moment de l’indépendance de l’Angola, et officiellement fini en 2002. Derrière ce conflit national se joue aussi un affrontement entre les deux grands blocs, URSS et USA, en pleine guerre froide.
Les Soviétiques, La Corée du nord ou encore Cuba sont derrière le MPLA pendant que les Etats-Unis, Israël ou encore le Zaïre sont derrière l’UNITA. Dès 1984 donc, la famille Mavuba (père congolais, mère angolaise) prend la direction de la France pour arriver à Bordeaux.
Source: afrik