Les faits se sont produits le 19 octobre, dans la petite ville de San Vito al Tagliamento, dans la province de Pordenone, située à une centaine de kilomètres de Venise.
Refus de retirer son niqab
Ce jour-là, cette quadragénaire s’est présentée à la mairie pour accompagner son fils, qui participait au Conseil municipal des jeunes. Couverte d’un voile intégral qui ne laissait voir que ses yeux, elle aurait refusé de le retirer, malgré la demande de la municipalité, qui souhaitait pouvoir l’identifier. Devant son refus, le maire (parti démocrate) de la ville a décidé d’interrompre la session, et de porter plainte contre cette femme.
Accusée d’interruption d’un service public et de violation de l’article 5 de la loi Reale du 22 mai 1975, elle a d’abord été condamnée à quatre mois de prison et à une amende de 600 euros. Mais le juge d’instruction de Pordenone a décidé de transformer la peine en une amende de 30.000 euros.
Une loi datant des années de plomb
Comme le précise le journal régional Messaggero Veneto, seul le second chef d’accusation a été retenu. La loi Reale, conçue pendant les années de plomb pour garantir la sécurité nationale, interdit de prendre part à “des manifestations publiques, dans un lieu public ou ouvert au public” avec un casque ou tout autre accessoire recouvrant le visage entièrement ou partiellement.
Aucune loi italienne n’interdit le port du voile intégral expressément, mais la loi Reale impose donc à tous les citoyens d’être identifiables. Des arrêtés sont pris localement dans certaines régions, comme en Lombardie, où la Ligue du nord a fait interdire le port de la burqa ou du niqab dans les hôpitaux et les services publics.
Source : bfmtv