Après les périodes de fête, l’actualité est généralement moins abondante au Mali. C’est aussi un moment où les effectifs sont réduits dans certaines rédactions. Trouver des sujets, les réaliser n’est pas chose aisée pour les journalistes dans ce contexte. Comment les rédactions arrivent-elles à tenir ?
Reportage
Pour faire face à cette morosité de l’actualité, chaque média y va de son astuce. Certains médias audiovisuels se rabattent sur des sujets de société, alors que d’autres essayent de les compléter avec des bribes d’actualité. A la télévision TM1, on mise sur les sujets de proximité. Leur stratégie consiste à« à traiter chaque semaine deux ou trois sujets pour combler un peu cette morosité » affirme Paul Guessan.
Boubacar Traoré, rédacteurs en chef de et de la Radio Djekafo reconnait également que « le traitement de l’information est rare ces temps ».
Du côté de la presse écrite, une autre approche est adoptée. Profiter des congés pour mieux recharger les batteries. Et préparer la reprise avec de nouveaux contenus dans leurs parutions. Albadia Hamadoun Dicko, directeur de publication de Kaloum infos soutient « qu’il n’y a pas assez d’activités ». C’est pourquoi, « les congés sont prolongés. Les gens essaient quand même de prendre un peu de souffle, d’économiser en énergie et d’économiser financièrement également. Le quotidien souvent passe en bi-hebdo. Les bi-hebdo souvent aussi passent en hebdo ».
Abdourahamane Doukouré, du journal la Sirène partage également cet avis. « Ce que nous avons fait, c’est de choisir d’aller en congé et après le journal va recommencer à paraître ».
Il faut noter que malgré la pauvreté de l’actualité, des organes surtout de la presse en ligne continuent d’animer leurs sites.