L’hôtel Massaley a abrité le jeudi 3 octobre, la campagne de plaidoyer pour la suppression des entraves au commerce des céréales dans la sous-région ouest africaine. Cette initiative est coprésidée par le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) et l’Initiative intégrée pour la croissance économique au Mali (IICEM).
Dans son discours d’ouverture, le directeur de l’IICEM, Jean François Guay, a déclaré que l’objectif majeur de la réunion était de décider avec les acteurs, les parties prenantes et les personnes ressources des thèmes de plaidoyer à retenir et la stratégie de plaidoyer et de communication adéquate. Tandis que les thèmes principaux du plaidoyer ainsi que les argumentations adoptés sont : la stratégie de plaidoyer et de communication, un comité de suivi mis en place, l’assemblée générale constitutive de l’association malienne pour la fluidité du commerce (AMF2C).
selon lui, le gouvernement des Etats Unis qui finance, à travers l’USAID, le projet IICEM, vise à accroître la productivité et la production agricoles. Ainsi, ces efforts pourraient, cependant, être vains sur la durée si des mesures ne sont pas prises pour développer les marchés locaux et sous régionaux, a-t-il ajouté. Tout en donnant l’assurance que les marchés existants agissent comme un puissant stimulateur pour produire d’avantage.
L’accroissement de l’offre et la liberté du commerce frontalier sont des facteurs de lutte efficaces contre l’insécurité alimentaire et pour l’accélération de la croissance économique, a-t-il précisé.
Selon Jean François Guay, les principales contraintes au développement du commerce mises en évidence par différents forums et corroborées par l’étude des coûts logistiques et de transports des chaînes de valeurs mil/sorgho et riz sont, entre autres : les coûts logistiques et de transport élevés, l’inexistence d’une industrie de transport de céréales et la médiocrité des services de transport, le coût élevé des tracasseries administratives et routières (contrôles multiples, les longs délais de transport, les coûts illégitimes et illégaux dont ceux générés par l’interdiction d’exporter les céréales…) A ceux-ci s’ajoutent la qualité médiocre des produits (jusqu’à 10% d’impureté quelquefois) et de leur emballage, l’indigence des statistiques sur les flux de commerce locaux et transfrontaliers, l’insuffisance de la formation et de l’information des acteurs du commerce de céréales ainsi que de certains agents des services de l’Etat.
Il a révélé que le projet IICEM accompagne depuis 2011 un processus de plaidoyer (pour éliminer les entraves au commerce de céréales dans la sous-région) mené de concert avec les acteurs et opérateurs du marché, les services techniques de l’Etat, les organisations nationales ainsi que les partenaires techniques et financiers du Mali intervenant dans l’agrobusiness et la sécurité alimentaire. Ce processus est mené sous l’égide du Conseil national du patronat du Mali qui préside le Comité de plaidoyer créé à cet effet.
Pour conclure, il a souligné que plusieurs activités ont déjà été menées dans le cadre de ce processus : réunions d’identification des problèmes et préoccupations des protagonistes du commerce de céréales, ateliers de formation et de diffusion d’informations sur les règles du commerce dans la CEDEAO, conférences de plaidoyer dans le format débat public-privé dans les capitales régionales Mopti, Sikasso, Ségou, Kayes et à Bamako.
Moulaye HAIDARA
Source: L’Indépendant