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RÉTRO 2018: Ils ont pris leur retraite cette année

Didier Drogba, Ronaldinho, Fernando Alonso, Manu Ginobili, Sylvain Chavanel, Thiago Motta. Cette année de nombreux sportifs ont quitté les terrains, les pistes, les parquets ou encore les routes. Retour sur six talents qui ne nous éblouiront plus de leurs exploits en 2019.

>> Retrouvez ici les moments forts de l’année du sport africain

Didier Drogba : 20 ans au top niveau

9 novembre 2018, Louisville dans le Kentucky. Coup de sifflet final. Louisville vient de remporter la US League, la deuxième division américaine de soccer. Mais surtout, une star du football vient de tirer sa révérence. Après deux dernières saisons à Phoenix, Didier Drogba prend sa retraite. L’Ivoirien, né à Abidjan, aura marqué une période du football africain, celle où on pensait la Côte d’Ivoire capable de tout.

Après un début de carrière en France, au Mans puis à Guingamp, il choisit de jouer pour les Éléphants en 2002. Il rejoint l’OM en 2003 où il explose et devient l’idole du peuple marseillais, avant de partir outre-Manche, à Chelsea. Lors de ses 786 matches, il marque 363 buts, remporte quatre championnats d’Angleterre et une Ligue des Champions et finit quatrième du Ballon d’or en 2007. Seul regret (éternel), n’avoir jamais pu accrocher une CAN avec la Côte d’Ivoire.

Ronaldinho : le génie du ballon rond

C’est l’idole de toute une génération qui s’en va. Ronaldinho, ses dribbles, ses coups de génie. Formé à Gremio, il se révèle au PSG, qui le recrute en 2001. Après deux saisons et un titre de champion du monde avec le Brésil, il rejoint le FC Barcelone, où ce sera la consécration, avec un Ballon d’or et une Ligue des champions au compteur.

Puis le déclin, inexorable. « Ronnie » sort tard le soir en boîte de nuit, n’a pas l’hygiène de vie nécessaire pour jouer au football. Après des passages au Milan AC, où il alterne prestations géniales et catastrophiques, il retourne au Brésil à Flamengo, puis l’Atlético Minero. Sans club depuis 2015, il prend officiellement sa retraite en janvier 2018.

Fernando Alonso ne sera plus dans les paddocks de F1 en 2019.REUTERS/Jean-Paul Pelissier/File Photo

Fernando Alonso : bye bye la F1

Quand Fernando Alonso arrive chez Renault en 2003, l’écurie française le sait, elle tient peut-être une pépite. Une pépite, qui va permettre, en plus, à l’écurie de Viry-Châtillon de remporter deux titres mondiaux constructeurs et Alonso de remporter deux titres mondiaux pilotes. Les deux seuls. Sans doute pilote le plus rapide du plateau, il joue de malchance avec ses monoplaces ou ses coéquipiers. Après quatre saisons chez Renault, il part chez McLaren où la rivalité avec Lewis Hamilton et une affaire d’espionnage industriel va transformer cette expérience en échec.

Après un retour raté chez Renault, de 2008 à 2009, il devient le pilote numéro un chez Ferrari, de 2010 à 2014, où il termine trois fois vice-champion du monde dans des monoplaces moyennement performantes. Il retourne chez McLaren à partir de 2015, dans une voiture moyenne. Si Alonso tourne la page de la F1, il n’arrête pas le sport automobile pour autant. En 2018, il a remporté les 24 heures du Mans avec Toyota et se fixe comme objectif de remporter les 500 miles d’Indianapolis (qu’il a déjà disputé en 2017). Bref, on en a pas fini avec Alonso.

Thiago Motta : du jeune milieu du Barça de Rijkaard au pilier du PSG version qatarie

Thiago Motta a été formé au Brésil, mais c’est à Barcelone qu’il débute au niveau professionnel. De 1999 à 2007, il grandit puis s’impose dans le milieu de terrain du Barça. En 2005-2006, il fait partie de l’équipe de Frank Rijkaard, et menée par Samuel Eto’o et Ronaldinho, qui remporte la Ligue des champions face à Arsenal, au Stade de France. Après une saison de blessures, il rejoint l’Atlético de Madrid puis le Genoa avant de poser ses valises à l’Inter Milan, de 2009 à 2012, où il remporte la Ligue des champions, une seconde fois, en 2010.

En 2012, il rejoint le PSG, fraichement acheté par Qatar Sport Investments. Il s’impose comme un cadre du vestiaire au Parc des Princes. Titulaire indiscutable avec Carlo Ancelotti, puis Laurent Blanc et Unai Emery, il marque le PSG par sa présence sur le terrain, qui, tel un métronome, permet d’organiser le jeu. Il annonce sa retraite en mai dernier, et est devenu, depuis, l’entraîneur de l’équipe des moins de 19 ans du PSG.

Manu Ginóbili sous le maillot des Spurs, ici au combat avec Dwyane Wade en juin 2013.Reuters

Manu Ginobili : Spurs jusqu’au bout

Son numéro sera retiré. Un honneur fait uniquement aux légendes du club. Et aux San Antonio Spurs, Manu Ginobili est une légende : meilleur marqueur à trois points de l’histoire du club, meilleur intercepteur, l’Argentin de 41 ans a fait partie de quatre des cinq titres de San Antonio, soit autant que Tony Parker et un de moins que Tim Duncan.

Avec son jeu rapide, dynamique et intense, problème pour les défenseurs, il a aussi conquis le graal de tout basketteur. Celui de marcher sur les pas de la Dream Team de 1992 et de s’adjuger l’or olympique, à Athènes, en 2004, avec l’équipe d’Argentine. Leader en sélection, titulaire indiscutable à San Antonio, il est le premier joueur latino-américain à franchir la barre des 1 000 matches en NBA. Il a pris sa retraite le 27 août dernier.

Sylvain Chavanel : la « Machine » s’arrête

Quoi de mieux qu’un contre-la-montre pour que Sylvain Chavanel tire sa révérence. Lui, qui a remporté à cinq reprises le titre de champion de France de la spécialité. Lui, qui a été sacé deux fois champion du monde du contre-la-monte par équipes avec la Quick-Step. Lui, le chouchou de sa génération, alliant polyvalence, panache, velleités offensives, et rapidité. Quoi de mieux que finir sa carrière au chrono des Nations, à la cinquième place. La « Machine » en avait encore sous le capot.

Après des débuts dans l’équipe de Jean-René Bernaudeau, Bonjour puis Brioches-la-Boulangère, il rejoint Cofidis en 2005, puis la Quick-Step, de 2009 à 2013, où il se spécialise dans les classiques. C’est l’éclosion. Considéré jusqu’alors comme un grand espoir, il s’affirme : une victoire d’étape sur le Tour en 2008, puis deux victoires d’étape et deux jours en jaune en 2010. Il termine même septième de Paris-Roubaix en 2009 et (sans doute son plus grand regret) deuxième d’un Tour des Flandes à sa portée en 2012. Pour finir sa carrière, il revient dans la galaxie Bernaudeau en 2016, après avoir couru deux saisons dans l’équipe suisse IAM, où il bat le record de participations (18) au Tour de France, ainsi que de Tours terminés (16).

RFI

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