C’était dans l’air depuis quelques années déjà, c’est désormais officiel: en annonçant hier sa retraite, Robert Pires est le dernier champion du monde 1998 à raccrocher les crampons, à 42 ans. Le milieu gauche n’avait déjà plus de club lorsque le dernier champion du monde en activité, Thierry Henry, a raccroché les crampons après son dernier match avec les Red Bulls de New York en décembre 2014.
Mais Pires n’avait alors pas encore officiellement annoncé sa retraite. C’est chose faite depuis hier. « J’ai 42 ans donc un moment donné il faut arrêter, il faut dire stop et puis surtout il faut laisser la place aux jeunes. Ma dernière expérience c’était en Inde », à l’automne 2014 avec le Goa FC, a dit le joueur sur la chaîne beIN Sports, où il est consultant.
Pires restera dans les mémoires de la France du foot comme celui qui, à peine sorti du banc, a adressé la passe décisive pour le but en or marqué en reprise de volée par David Trezeguet lors de la finale de l’Euro-2000 (2-1 b.e.o. face à l’Italie). Joueur technique doté d’une bonne patte gauche, d’un gabarit frêle – « Muscle ton jeu! », lui avait demandé le sélectionneur Aimé Jacquet dans une célèbre séquence du documentaire Les Yeux dans les Bleus -, vainqueur également de deux Coupes des Confédérations (2001 et 2003) mais privé sur blessure du Mondial-2002 alors qu’il était au sommet de son art, Pires a aussi connu une carrière riche en club.
Né à Reims, ce fils de Portugais et d’Espagnole a débuté chez les professionnels à Metz (1992-1998), où il formait avec Cyrille Pouget le duo des « PP flingueurs », avant d’évoluer à Marseille (1998-2000) et Arsenal (2000-2006). Avec les « Gunners », il remporte plusieurs trophées (deux championnats et deux coupes d’Angleterre) et fait partie de l’équipe des « Invincibles », qui a terminé la saison 2003-2004 sans défaite, au sein de la colonie de « Frenchies » comprenant notamment Thierry Henry, Patrick Vieira et Sylvain Wiltord.
Pires a ensuite évolué à Villarreal (2006-2010) avant une pige à Aston Villa (2010-2011) et donc au Goa FC en 2014. Il a été contacté par Villarreal « il y a maintenant deux ans », mais a « refusé », a-t-il assuré avant de faire un appel du pied à Arsenal : « L’objectif avec Jessica (son épouse, ndlr) et les enfants c’était de revenir à Londres et me rapprocher un peu plus d’Arsenal qui est quand même un club qui compte et qui a beaucoup compté dans ma carrière. »
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Ligue des champions d’Europe : MANCHESTER CITY PROCHE DE SON PREMIER QUART DE FINALE
Pourtant en manque de rythme, le Dynamo Kiev a été redoutable contre Manchester City, mercredi en huitièmes de finale aller de la Champion’s league. Les Ukrainiens ont été très incisifs au début de chaque période. Ils se sont procurés trois situations intéressantes dans la première. Un coup franc rentrant d’Andreï Yarmolenko écarté par Otamendi (4e) ; un centre-tir de ce même Yarmolenko dévié par Joe Hart sur le haut de sa transversale (4e) ; une frappe de Lukasz Teodorczyk à côté (12e). Deux au début de la deuxième période.
Yarmolenko, toujours lui, a trop croisé une frappe du gauche (52e). Vitaliy Bouyalski a fait mieux en réduisant l’écart sur une reprise, déviée par le dos de Nicolas Otamendi (59e). Les Mancuniens, eux, n’ont eu besoin que d’une demi-occasion pour ouvrir le score à la 15e minute : corner de David Silva, remise de Yaya Touré, contrôle de la poitrine et reprise du droit de Sergio Agüero. Imparable. Les Anglais ont alors pris le contrôle du match et se sont procuré deux autres opportunités, par Agüero (22e) et Touré (35e), avant de faire le break à la 40e. D’une inspiration géniale, l’Argentin a servi Sterling qui a centré vers David Silva, seul au deuxième poteau.
Sergio Agüero aurait pu assurer la qualification pour les quarts avant la mi-temps, mais il a trop croisé sa frappe du gauche (42e). Les joueurs de Manuel Pellegrini ont su faire le dos rond en deuxième période, avant d’accélérer pour solliciter Olexandr Shovkovsky (76e). Après un arrêt superbe de Joe Hart devant Vitaliy Bouyalski (79e), Yaya Touré a eu une première opportunité au bout du crâne, mais il a réussi à mettre le ballon à côté, alors qu’il était à un mètre du but (83e). Il n’a pas raté le cadre sur sa deuxième (90e).
Dans l’autre match de la soirée, l’Atletico Madrid a été accroché 0-0 par le PSV Eindhoven. Supérieurs dans le jeu, les Colchoneros, n’ont pas réussi à s’imposer au Philipps Stadium, mais ont confirmé leur statut de favori. Finaliste de la C1 en 2014 et actuel dauphin du FC Barcelone en Liga, l’Atletico et sa défense de fer abordaient la rencontre dans la peau du favori. Et les hommes de Diego Simeone ont fait honneur à ce statut en monopolisant le ballon. Mais si les Madrilènes, dominateurs, ont sans cesse montré leur intention de marquer ce but si important à l’extérieur, la défense du PSV a résisté.
Le gardien Jeroen Zoet et ses équipiers ont plié à de nombreuses reprises, sans jamais rompre. Antoine Griezmann a bénéficié de la plus franche occasion de but. Mais lancé vers le but néerlandais, l’international français a perdu son duel face au gardien Jeroen Zoet à la demi-heure. Les Colchoneros attendent donc toujours le réveil de Griezmann, qui n’a marqué qu’un seul but sur ses huit derniers matches, toutes compétitions confondues.
Source : Essor