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Retour de l’administration dans le Nord : LE PROCESSUS SE CONSOLIDE

Un nouveau projet est lancé pour accélérer la reprise des missions régaliennes de l’Etat à travers la restauration de son autorité sur toute l’étendue du territoire national

Zahabi Ould Sidi Mohamed ministre affaires etrangere conference

 

Le ministre des  Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, a présidé hier la cérémonie de lancement d’un nouveau projet dénommé « Restauration de l’autorité de l’État et accès à la justice dans les régions nord du Mali ». L’événement s’est déroulé en présence du représentant résident du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), David Gressley, et de plusieurs autres diplomates.

La mise en œuvre du projet coûtera 17,77 millions de dollars, soit environ 8,9 milliards de Fcfa. Il s’étalera sur 18 mois et contribuera significativement,  a expliqué le ministre des Affaires étrangères, aux efforts du gouvernement visant à accélérer la reprise des missions régaliennes de l’Etat à travers la restauration de son autorité sur toute l’étendue du territoire national.

Le redéploiement intégral de l’administration dans les Régions de Kidal, Tombouctou, Gao et en partie celles de Ségou et Mopti participe de cette dynamique, au profit des populations qui, durant ces deux dernières années, ont cruellement manqué de services de l’Etat pour la satisfaction de leurs besoins vitaux, notamment en matière de justice et de sécurité.

Zahabi Ould Sidi Mohamed a indiqué que cet appui financier servira à appuyer la réalisation de travaux de réhabilitation et l’équipement de 120 bureaux et 15 maisons d’arrêt. Il sera utilisé à améliorer les conditions de travail des agents grâce à la mise à disposition de 200 kits de matériels informatiques, de bureaux et des mallettes de documents et textes usuels fondamentaux. Il est aussi question de renforcer les capacités des représentants de l’administration publique, ainsi que de 500 agents de la police et de la sécurité sur des thèmes en rapport avec l’éthique, la rédevabilité, les droits de l’homme, le genre.

Grâce à ce financement, 50 microprojets à impact rapide seront appuyés, en vue d’améliorer les relations de collaboration et de restaurer la confiance entre les services publics et les citoyens en leur assurant un minimum d’activités génératrices de revenus.

Avant le lancement de ce projet, le gouvernement avait déjà débloqués 11 milliards de Fcfa pour faciliter le retour de l’administration dans les zones occupées par les groupes armés en 2012. « Nous sommes témoins des efforts importants engagés par les autorités maliennes pour assurer le retour de l’administration au nord et restaurer l’autorité de l’Etat », a indiqué David Gressley.

Il a promis que le PNUD et plusieurs autres partenaires, notamment le Japon et la Minusma, appuieront le gouvernement dans l’exécution de cet ambitieux projet à travers le rétablissement de la police, de la justice et des institutions pénitentiaires dans les zones ciblées.

C’est pourquoi, le ministre des AE a exhorté tous les partenaires à se « mobiliser autour de ce projet qui est une priorité de premier ordre pour le gouvernement » en vue de « nous accompagner dans nos efforts tendant à combler le gap financier d’environ 16,8 millions de dollars américains, soit plus de 8 milliards de  Fcfa pour l’exécution complète du projet ».

«Ce projet est une priorité de premier ordre car rien de durable ne peut être construit, sans la paix et la sécurité dont le principal garant est la présence effective de l’Etat. Sans restauration de l’autorité de l’Etat, cette partie du territoire deviendra sans doute un no man’s land à partir duquel les forces du mal tenteront de s’organiser pour déstabiliser toute la région et même au-delà. Mais il n’en sera pas ainsi, car avec l’accompagnement de nos partenaires nous ne ménagerons aucun effort pour mettre fin à leur illusion. Ensemble nous briserons leur rêve de nous ramener au Moyen âge, ensemble nous les vaincrons », déclaré le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

  1. A. DIARRA

 

 

 

LES VÉRITÉS ZAHABI OULD SIDI MOHAMED

 

Juste après la signature du projet « Restauration de l’autorité de l’État et accès à la justice dans les régions nord du Mali », le ministre des Affaires étrangères a tenu à faire une mise au point qui a été ovationnée par l’assistance.

Revenant sur le dialogue entre le gouvernement et les groupes armés, Zahabi Ould Sidi Mohamed a répété que ce dialogue se fera entre Maliens et au Mali. « Il faut que les groupes armés comprennent que la solution de la crise ne peut être que maliano-malienne et au Mali. On ne sera pas un enjeu de médiation. La médiation se fera au Mali. La stratégie est très simple : le dialogue se fera avec ceux qui sont de bonne foi. Les autres prendront le train en marche. Quand le train du dialogue va démarrer les retardataires prendront le dernier wagon ».

Dans le même ordre d’esprit, le ministre Zahabi a assuré que le dialogue sera inclusif. Mais il a tenu à souligner qu’il « ne faudra pas que la loi du fusil s’impose aux autres. ». Le dialogue passe d’abord par le cantonnement des groupes armés. « Ceux qui accepteront de déposer les armes seront aidés. On ne peut pas appuyer quelqu’un qui est armé. C’est contre les règles de l’ONU. Les contribuables européens n’accepteront pas que leur argent serve à entretenir un combattant. Je sais de quoi je parle pour avoir travaillé à l’ONU pendant 17 ans. J’ai été rebelle aussi. Notre responsabilité c’est d’être réaliste », a martelé le ministre.

S’agissant de l’Accord préliminaire signé à Ouagadougou le 18 juin 2013, le chef de la diplomatie a souligné qu’ils ont « apporté quelque chose ». « Cet accord a permis l’organisation des élections. Nous sommes très reconnaissant pour ce que nos frères du Burkina Faso ont fait. Mais cela ne veut pas dire qu’on va être otage de la situation. Nous savons très bien que les Algériens peuvent jouer un rôle positif », a-t-il indiqué avant de souligner que le Mali a 1400 km de frontière avec l’Algérie. Or entre les deux territoires, il y a des groupes armés qui ont des connexions. Selon lui, il faut passer par l’Algérie qui trouver une solution globale.

Concernant la médiation des deux pays amis du Mali que sont le Maroc et l’Algérie, Zahabi Ould Sidi Mohamed a jugé que le plus important est que le Mali puisse sortir définitivement de la crise. Il dit comprendre le positionnement de ces deux pays dans le règlement de la crise malienne. Tous ceux qui peuvent nous aider sont les bienvenus.

A. D.

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