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Retour à la case départ au nord du Mali

Apparemment, tout est à refaire pour la paix au nord du Mali. En effet, « après la visite de la médiation hier à Kidal : le MNLA et ses alliés demandent la réouverture des négociations »,

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constate L’Indicateur du Renouveau à Bamako. « La CMA, la Coordination des mouvements de l’Azawad, qui représente cinq groupes rebelles, a estimé, précise le journal, que l’accord d’Alger, rédigé après huit mois de discussions, constituait une bonne base pour la poursuite des discussions mais qu’il ne répondait pas en l’état aux aspirations du peuple touareg et devait être amélioré. » Hier, les médiateurs, à savoir le responsable de la Minusma, le représentant spécial de l’Union africaine, le chargé Afrique du Quai d’Orsay et le représentant de la médiation algérienne, ont tenté d’infléchir la position de la CMA, en vain. « Les rebelles persistent dans leur refus », s’agace L’Informateur, toujours à Bamako. « Pauvre Mali ! », soupire pour sa part Le Républicain. « Quelle couleuvre, s’indigne le journal, la CMA a réussi, elle, à faire rouvrir les discussions pour que soient examinées ses réserves alors que le gouvernement malien lui, passant outre ses réserves, a signé ! Quelle couleuvre, parce que devant la force tranquille d’une rébellion qui, en 2012, a attaqué le Mali dans ses frontières légales, Bamako peinera à s’expliquer de cette curieuse jurisprudence du dialogue asymétrique ! Les menaces et l’incantation n’y changeront rien. On ne peut, en effet, en vouloir aux rebelles de s’être hissés au rang des maîtres du monde, voire de leur tenir tête. Car les résolutions internationales engagent le gouvernement au dialogue, les mouvements de l’Azawad restés fédéralistes, cherchent pour eux le maximum. Ce qui n’est pas sans conséquences pour l’intégrité nationale demain. Mais que faire ?, s’interroge Le Républicain. Nous étions un pays défait. Nous ne sommes pas encore debout. Nous ne prenons pas la juste mesure de notre tragédie et de nos moyens. Nous sommes dans l’auto-validation et pas dans l’obligation de résultats lisibles, visibles et impartialement constatés. Pour toutes ces raisons hélas, il est possible que nous n’ayons pas vidé le sac des mauvaises surprises. » Trop de concessions aux rebelles ? Et pour rajouter encore à l’amertume, certains journaux maliens estiment que le gouvernement de Bamako n’aurait même pas dû signer cet accord de paix… Un accord qui fait trop de concessions aux rebelles. C’est du moins ce qu’estime le journal Le Reporter : «le document d’accord paraphé par le gouvernement malien est loin d’être ce à quoi le citoyen lambda s’attendait, affirme-t-il, après 8 mois de va-et-vient entre Alger et Bamako, sans parler du coût pour le contribuable malien. Ce document ayant la particularité de diviser les Maliennes et les Maliens, nos hautes autorités sont contraintes de tout mettre en œuvre pour les convaincre. Toute chose que ne gobe pas une bonne partie des populations. En lisant l’accord d’Alger,poursuit Le Reporter, on a l’impression qu’il n’a été paraphé que par des gens qui n’ont aucune notion de notre histoire et de nos valeurs socioculturelles. Le gouvernement a commis une erreur. Peut-être aurait-il fallu organiser autour de ce document un débat national afin que les uns et les autres apportent leurs remarques et suggestions. » Tournés en bourrique… Le quotidien Aujourd’hui au Burkina comprend l’agacement des Maliens… « La lecture qu’on peut tirer de ces négociations d’Alger, ou plutôt de Kidal, est que la CMA, depuis le 1er mars dernier, joue la montre, question soit de faire perdre du temps, soit de mettre les nerfs du pouvoir de Bamako à fleur de peau, constate le quotidien ouagalais. Dans un cas comme dans l’autre, ils savent que le camp d’en face ronge son frein. Le premier round des désormais négociations de Kidal, qui renvoie à un rendez-vous sine die, achève de convaincre même ceux qui faisaient preuve d’un optimisme béat de se ressaisir, à commencer par les représentants de l’UA et de l’UE, qui pensaient qu’en donnant des gages d’une application immédiate de l’accord, ils auraient le feu vert de ces irréductibles. Las ! La CMA fait tourner tout le monde en bourrique, tandis que sur le plan sécuritaire, rien n’est garanti. » Et Aujourd’hui de s’interroger : « jusqu’à quand, ce jeu trouble de la montre durera-t-il ? Parapheront-ils un jour ce document ? Et avec quoi comme contenu ? A Bamako, l’impatience commence à gagner la colline du pouvoir où le président IBK, qui ne portait déjà pas ces partitionnistes de Touaregs dans son cœur, est très remonté contre cette danse de Saint-Guy que mène la CMA depuis Alger jusqu’aux dunes de Kidal. »

SOURCE : Autre Presse

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