Dans le domaine de l’éducation et de la santé les entreprises minières évoluant dans la commune de FOUROU contribuent à l’amélioration des conditions de vie de la population mais elles restent insatisfaites au regard des besoins immenses. Le réseau des membres des journalistes des RSE à la suite de sa formation sur la RSE du 06 au 08 novembre a mené une enquête d’un mois dans la commune de FOUROU.
Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet intitulé « Plaidoyer et Influences » des politiques minières pour une Responsabilité Sociale des Entreprises Minières (RSE)l’ONG AMASIF ( Association Malienne pour la Sauvegarde du Bien Etre familial) et ses partenaires ont réalisé une étude sur les investissements réalisés dans les communes de (Fourou , Sansso,et Goundiaga).
Dans la région de Sikasso la commune de Fourou est l’une des zones aurifères par excellence où les entreprises minières telles Rand Gold, Résolut et autres opèrent il y a une dizaines d’années.
Nous n’avons pas pu avoir leur chiffres d’affaires mais ce qui est évident ces sociétés génèrent des centaines de milliards de Franc CFA par an avec des conséquences environnementales provoquées. Pour palier ces dommages dans la commune, l’entreprise minière intervient dans le développement de la commune de Fourou à travers plusieurs actions dans le domaine de la Santé, de l’éducation, de l’emploi etc.
Par ailleurs, ces actions sociétales de la société Rand Gold à travers Resolut répondent favorablement à la sollicitation de la population en investissant dans le domaine éducatif avec la construction des salles de classes et son équipement.
A titre de rappel de 2000 à 2003 la Société Rand Gold a aussi pris en charge le salaire de certains enseignants selon Batiecoura Cissé, directeur école de Fourou, deuxième Cycle A.
Aujourd’hui à leur actif, on peut enregistrer la construction de 18 nouvelles Salles de classes dans la commune, et plus de salles de classes qui ont été réhabilitées dans le village de « Watialé » et à « Gouwené » afin de résoudre le problème des effectifs pléthoriques.
Au-delà de l’éducation le domaine de la santé était l’une des priorités de la commune. La mine a également intervenu au grand bonheur de la population. Ce qui fait témoigner Dr Souleymane Traoré, médecin chef au Centre de Santé Communautaire de « Fourou » que l’implication des entreprises minières a permis d’améliorer le plateau technique avec la construction d’une salle pour les Programmes Elargis de Vaccination pour les enfants et les femmes en état de grossesse de la commune.
Dans ce domaine, il faut enregistrer des équipements de réanimation pour les nouveaux nés , les boites d’accouchements et des tensiomètre qui ont été donnés par la mine.
Toujours dans le cadre de l’amélioration de la santé de la population, les entreprises minières ont doté le CSCom d’outils de dépistage de VIH /SIDA et d’appareils pour l’incinération des déchets liquides et solides du centre de santé, de microscope et des réactifs pour faciliter le travail du laborantin.
A ceux-ci, il faut ajouter des matelas pour les malades, un groupe électrogène qui assure aujourd’hui l’électricité dans tout le centre, et une série de formations à l’intention du personnel sur la prise en charge intégrée des maladies de l’enfance.
L’arbre ne doit pas cacher la forêt
Tout n’est pas rose dans la commune car les populations souffrent énormément d’un problème de personnel dans le Centre de Santé Communautaire de Fourou. « A quoi ça sert d’avoir du matériel sans un personnel qualifié ? », s’interroge les populations.
Cependant Diakaridia Konaté président de la jeunesse de « Fourou » fustige le manque de communication entre la mairie, les entreprises minières. Il argue à cet effet que dans le cadre du recrutement des jeunes de la commune il faut dire que les entreprises minières ont respecté leurs engagements en respectant le quota de 75% mais en soulignant que la mairie ne joue pas son rôle d’information à l’endroit de la jeunesse.
Pour sa part, Drissa Koné président du bureau locale de la jeunesse de Fourou soulève le problème d’emploi des jeunes car les jeunes sont laissés pour compte or les responsables des mines affirment avoir respecté leur quota de 75% des emplois locaux. « Il n’est pas facile pour un jeune ressortissant de la commune de Fourou de trouver de l’emploi dans une autre commune. Nous gagnons aujourd’hui de l’argent avec ses mines, après leur départ, quel avenir pour la commune de Fourou », s’inquiète Drissa Koné.
Dans le cadre de notre enquête l’entreprise de mine n’a pas voulu nous ouvrir sa porte pour recouper les informations.
Mohamed Kanouté
Mali24