Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Résolution de la crise malienne : L’inacceptable proposition d’Alger

L’Algérie abritera courant ce mois une rencontre qui rassemblera d’une part, les groupes armés séparatistes et de l’autre, les mouvements pro gouvernementaux. Parmi les propositions qu’émaneront des autorités algériennes pour faciliter une solution pacifique à la crise du septentrion malien, une est absolument inacceptable pour l’ensemble de nos compatriotes. Il s’agit de l’organisation d’un référendum dans la région du Nord Mali pour l’autonomie de cette région.

président algérien Abdelaziz Bouteflika

L’incohérence d’Alger par rapport à la crise malienne continue donc toujours. Privilégiant toujours la solution politique négociée comme une issue, alors que chez elle, la manière forte est la seule conduite qui vaille contre les groupes armés, les autorités algériennes comptent proposer lors de la réunion qui se tiendra dans ce mois de mars, un référendum pour l’autonomie de la région de l’Azawad. Une proposition qui tranche avec la position d’Alger qui a toujours assuré être pour l’intégrité territoriale du Mali.

Beaucoup pensent qu’à travers cette réunion, Alger signe son grand retour dans le dossier malien. Mais si les autorités algériennes maintiennent cette proposition de référendum, cette rencontre sera passée comme une lettre à la poste. En plus du refus catégorique des nouvelles autorités maliennes, Alger risquerait de se voir plus isolé que jamais dans le dossier du septentrion malien où les médiateurs semblent se bousculer.

Début février, Alors que l’Algérie était sur le point de signer son grand retour en tant que médiateur, mettant ainsi sur le banc de touche le Burkina Faso qui jusque-là dirigeait le dialogue avant qu’il ne soit écarté, le Maroc était dans un même temps sollicité par les  différents groupes rebelles du Nord-Mali. Le 31 janvier dernier, le secrétaire général du MNLA, Bilal Cherif, était reçu par le roi Mohammed VI en personne.

En plus de représentants des autorités maliennes, les protagonistes de cette rencontre sont le MNLA, le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), côté rebelles et le mouvement Ganda Koi (maîtres de la terre), coté pro-gouvernemental. En attendant le début des pourparlers entre rebelles et représentants du gouvernement malien à Alger, cette rencontre aura lieu dans la ville de Bordj Badji Mokhtar, dans l’extrême sud algérien.

L’Algérie proposera aux différents antagonistes, dont le gouvernement malien, l’installation de camps pour protéger les combattants des mouvements armés, la proclamation d’une amnistie par le gouvernement au profit des combattants touaregs, ainsi que l’organisation d’un référendum dans la région Azawad pour l’autonomie de la région du Nord Mali. Des propositions qui arrangent seulement les mouvements séparatistes.

Ahmed M. Thiam

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance