En République Démocratique du Congo, plus d’une quarantaine de mineurs ont perdu la vie, la semaine dernière, suite à l’effondrement d’une mine qui se trouve sur le site exploité par Kamoto Copper company (KCC), une filiale du géant suisse du négoce des matières premières Glencore. Selon les estimations données par Richard Muyej, Gouverneur de la province de Lualaba, (au sud-est »,43 victimes ont été listées suite à cet évènement.
Suivant les estimations du vendredi dernier, les autorités de la RDC déplorent le bilan officiel qui faisait état de 43 morts dans cet incident survenu sur le site d’une mine située dans la région de Kolwezi, riche en cuivre et en cobalt dont le pays semble être premier producteur dans le monde. Le jeudi, le gouverneur invoquait un bilan de 38 personnes avant d’officialiser le chiffre de 43 victimes annoncé le vendredi lors d’une conférence de presse. Suivant les données émanant de la Croix-Rouge, de même que la société civile, le bilan varie entre 60 et 80 morts. Dans ses propos, la filiale de Glencore cautionnait la mort de 19 personnes le jeudi avant d’ajouter : « les mineurs artisanaux illégaux travaillaient dans deux galeries (…) surplombant la zone d’extraction, lorsque les deux galeries se sont effondrées ».Selon les informations, la gestion de ces mineurs artisanaux illégaux ou clandestins par Glencore, voire la société publique congolaise Gécamines, KCC, aurait engendré la présence croissante de ces derniers (mineurs). Cela, principalement au niveau des mines situées dans la région de Kolwezi avec une estimation d’environ 2 000 intrusions quotidiennes. Dans son intervention, la filiale de Glencore s’était d’abord montrée engagée pour prendre toutes les mesures propices en vue d’assurer la sécurité des mineurs. Ensuite, il a expliqué que KCC encourage les mineurs illégaux à cesser de mettre leur vie en danger en s’introduisant sur un site industriel important. Au cours de son intervention du jeudi, le gouverneur Richard précisait que les mineurs clandestins s’attaquent aux gradins et à la recherche de minerais. Et quand c’est fait de manière anarchique, dit-il, cela entraine des chutes des volumes de matériaux qui ne pardonnent pas.
Mamadou Diarra
Le Pays