La rentrée scolaire 2024-2025 prévue pour ce 1er octobre, a été reportée au 4 Novembre prochain par le ministère de l’éducation nationale. La principale raison avancée est l’état de catastrophe nationale suite aux inondations. Il faut signaler que certaines écoles sont encore occupées par des sinistrés des inondations ou par des déplacés internes. Même si d’autres ont déjà été libérées.
La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre alors que des parents d’élèves se démêlaient pour préparer la rentrée. Au groupe scolaire Mamadou Goundo de Badalabougou visité par note équipe de reportage, l’incertitude d’une reprise des cours était perceptible. L’établissement était toujours occupé par les familles sinistrées. Même si les responsables de l’école assuraient qu’ils étaient prêts.
« On est prêt pour démarrer. Certes, on est en cohabitation avec nos frères et nos enfants déplacés qui sont là. On va essayer de tout faire pour que la cohabitation puisse être normale ». affirme Abba Ascofaré, coordinateur du second cycle du groupe scolaire Mamadou Goundo de Badalabougou. Il explique d’ailleurs des dispositions que l’école a prises à cet effet. « A notre niveau ici, ça n’aura pas d’incidents, parce qu’on les placés de telle sorte que les salles que nous utilisons sont carrément différentes de là où ils sont. On leur a donné le côté qu’on utilisait plus depuis des années. Donc ils ne sont pas tellement proches des classes », conclut-il.
Le soulagement des sinistrés
L’annonce de ce report de la rentrée scolaire a soulagé les ménages sinistrés qui ont élu domicile dans cette école de Bozola. . C’est le même sentiment qui anime les sinistrés des inondations mais aussi les déplacés internes à l’intérieur du pays. La présence de ces sinistrés empêche les travaux préparatoires nécessaires à la reprise des cours tels que le désherbage, la réhabilitation et la désinfection des salles de classes entre autres. Ces personnes déplacées exhortent les autorités à les laisser dans les écoles encore quelques temps.
« Je n’ai nulle part où aller. S’ils pouvaient nous laisser ici en attendant que l’eau se retire de nos maisons. Moi, je suis une mère de famille. Je suis ici à l’école de Badalabougou. Je n’ai rien. S’ils peuvent nous laisser en attendant que l’eau redescende. Ça nous fera plaisir », se lamente une dame.
Une décision diversement appréciée
À noter que l’annonce de ce report moins de 24 h avant la date initiale a été une surprise pour certains parents d’élèves. Ceux-ci auraient souhaité que la décision soit prise un peu plus tôt. Mais pour d’autres, cela leur permettra de mieux se préparer.