Les grandes vacances arrivent à terme. Et, à l’approche de la rentrée scolaire, le retour des vacanciers maliens se fait à pas lents, comme à l’accoutumée. Une habitude qui demeure à la base du retard de plusieurs écoliers lors de la reprise des cours.
Amener ses enfants passer les vacances chez un de ses proches, est une habitude chez les maliens. Par contre, le retour au bercail demeure un véritable problème. Alors que la rentrée scolaire exige une grande préparation mentale, la plupart des élèves maliens ne reviennent généralement chez eux qu’à la veille où des jours après la date officielle de la rentrée. Fait qui impacte considérable leurs études.
Si les vacances riment avec les cours particuliers et l’auto-formation pour certains, d’autres n’y songent point. Ce phénomène, qui sévit dans notre pays, prouve à suffisance que l’école n’est pas assez prise en compte par bon nombre de personnes. Questionnée, Kadidiatou Simpara affirme que les parents d’élèves sont les premiers acteurs de ce problème. Pour elle, les parents doivent toujours convenir sur le temps que l’enfant va passer chez la personne concernée. « J’ai l’habitude d’envoyer mes enfants en vacances chez ma mère. Mais ils reviennent dès que les cours reprennent au niveau de leur établissement », ajoute-t-elle.
En abondant dans le même sens et en pointant du doigt les familles dans lesquelles les écoliers passent les vacances, Oumou Traoré s’est affirmée être contre cette pratique. « Je suis consciente de ce problème qui est fréquent dans les familles. Surtout dans lesquelles les vacanciers habitent en zone rurale. Ils peuvent rester une semaine ici après la rentrée », avance notre interlocutrice. Pour la jeune dame, la solution idoine est de ne pas envoyer ses enfants en vacances. « Je n’envoie même pas mes enfants passer les vacances chez une autre personne. Je n’aime pas cela, et mon mari non plus. Nous préférons veiller à leur éducation, même pendant les vacances, et les aider dans leur apprentissage. Parce que les vacances, c’est un mélange de divertissement et d’études », précise-t-elle.
Ce phénomène met évidemment en exergue le fait que la phase préparatoire de la rentrée des classes n’est pas assez prise en compte au Mali. Chose que le ministère de l’Education nationale a essayé de corriger cette année. Cela, en exigeant aux promoteurs des établissements scolaires, l’aménagement et la réhabilitation des salles de classes et des enceintes des écoles avant la date officielle de la rentrée.
Fatoumata Boba Doumbia
Source: Les Échos- Mali