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Rentrée des cours et tribunaux 2019-2020 : Une solennité sans les magistrats!

La Cour suprême du Mali, sous la présidence du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keita, a abrité la cérémonie solennelle de rentrée des Cours et Tribunaux 2019-2020. En présence des chefs d’institutions, des membres du gouvernement et plusieurs autres fonctionnaires et citoyens de tous ordres ont pris place dans la salle des 1000 places.

 

Le thème de cette année est « le rôle de la Cour suprême en matière de lutte contre les infractions financières et budgétaires ». Il est lié au contexte de lutte contre la corruption et la délinquance financière. Les nouvelles barrières judiciaires que le nouveau ministre veut ériger collent aux slogans mis en avant lors de cette rentrée. La gestion financière saine pour un pays émergent.

C’est au total 25 magistrats qui ont été nommés dans les différentes sections de la cour suprême dont 3 internes. Parmi eux, des magistrats, des inspecteurs de finances et des inspecteurs de services économiques. La plupart ont plus de 30 ans de carrière dans les circuits judiciaires. La fausse note de cette rentrée, c’est l’absence notoire et massive des magistrats dont les syndicats ont fortement demandé le boycott tant que Nouhoum Tapily est à la commande des cérémonies officielles de la Cour suprême.

Le barreau a été valablement représenté, avec un nombre important d’avocats. Aussi, il faut signaler la présence de plusieurs Directeurs de services, notamment, la police, la gendarmerie, la Douane et d’autres responsables et agents sécuritaires. Leurs responsabilités et leur implication dans l’assainissement des finances publiques sont centrales.

Les syndicats de magistrats sont restés droits dans leurs bottes, confie une source judiciaire. Le ministre Malick Coulibaly avait rencontré les responsables du SAM et du SYLIMA afin qu’ils revoient leur décision de boycott, rapporte une source au Figaro. Mais les lignes n’ont pas bougé car les principes et les recommandations de leur AG du 1 Novembre 2018.

La justice, c’est aussi et surtout les avocats, présents en nombre, barreau « Sans serment, il n’y a pas de magistrat » dira le bâtonnier Sangaré. C’est un fait sacré qui prend à témoin Dieu, c’est juste un fait de conscience. Juger ses semblables est une action divine qui exige honneur, loyauté et impartialité.

Le chef de l’Etat a donné lecture du serment aux récipiendaires qui ont juré de le respecter en dignes et loyaux magistrats avant d’être renvoyés à leur fonction. Mais la mise en œuvre de toute option ou proposition relève des magistrats auquel le chef suprême de la magistrature semble encore opposer la dimension de ses accointances avec Tapily. L’équation risquerait de se compliquer les lignes ne bougeaient pas du côté de Koulouba qui tient trop à ce haut magistrat qui semble ne pas faire honneur à ses collègues qui songent aux principes de la magistrature.

Figaro du Mali

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