Durant 7 ans le bureau de la Chambre des Métiers du Mali est resté sans être renouvelé. Durant 7 ans la pauvreté règne au sein de sa Fédération et durant 7 ans les textes de l’UEMOA ne sont pas respectés. C’est à la faveur d’une conférence de presse tenue le mardi 06 février, à la Zone Garage, Ex IMACY, sise à Hamdallaye que le Président de la Fédération des Associations maliennes des artisans professionnels d’automobile et de transformation de métaux (FAMAPRO) Sékou Boucounta Koné, a fait cette déclaration, en présence de bon nombre des membres de sa Fédération.
Dans ses explications, il affirmera que le Gouvernement du Mali, particulièrement le ministère de l’Artisanat et du Tourisme a violé la loi qui l’autorise à procéder au renouvellement du bureau de la Chambre des Métiers. Ce qui signifie, selon lui, que le bureau évolue aujourd’hui dans l’illégalité. Il se dit détenteur d’une reconnaissance nationale dans ce domaine. C’est ainsi que cette faveur l’autorise à lancer un appel solennel à Madame le ministre en charge de l’Artisanat et du Tourisme pour qu’elle puisse procéder vite à ce renouvellement.
Il est à rappeler que la dernière mandature qui date de 2007 a largement dépassé le délai qui est de 5 ans arrivé à terme depuis 2012, selon la Loi 95.053 portant création des Chambres des Métiers du Mali en date du 28 juin 1995.
Les difficultés qu’on éprouve actuellement au niveau du renouvellement du bureau des Chambres des Métiers du Mali résident d’une part, du fait que la plupart des chambres de Métiers ne fonctionnent plus par manque de ressources humaines en qualité et en quantité suffisante, de matériels et de moyens financiers. Et d’autre part du fait que les partenaires techniques et financiers se sont retirés du secteur de l’artisanat. S’y ajoutent la division totale des associations, le manque d’unité entre les artisans et les formations inadaptées. Les acquis de l’Etat sont faibles, voire inexistants, à en croire le Président de la FAMAPRO.
La FAMAPRO demande la démission collective de tous les membres des bureaux de toutes les Chambres de Métiers du Mali, des Conférences Régionales des Chambres de Métiers et de l’Assemblée permanente des Chambres de Métiers du Mali pour leurs incapacités à jouer leurs rôles. Elle demande en plus à l’UEMOA d’obliger l’Etat malien à faciliter la mise en application du règlement 01/2014/CN/ UEMOA, portant code communautaire de l’UEMOA, a laissé entendre Mr Koné.
Adama Bamba
22 Septembre