L’association Tunkarakè Ka Sociki-ATKS (Réintégration des immigrés) en collaboration avec d’autres organisations de la société civile, notamment ALCHAMA et AVMEC, a procédé, samedi dernier, dans l’enceinte de la mairie de la CV du District de Bamako, au lancement de son projet «Plaidoyer pour renforcer la sécurité alimentaire des ménages vulnérables en CV de Bamako » qui est financé par le Programme d’appui aux organisations de la société civile (PAOSC II).
Pendant 8 mois, il s’agit de toucher des familles, des groupements de femmes et de jeunes, des services techniques et responsables politiques en vue d’un changement de comportement.
La cérémonie de lancement, qui était présidée par le conseiller municipal, Boubacar Condé dit Kalapo, a enregistré la présence du coordinateur des chefs de quartier de la CV, Dramane Keita, ainsi que le président de l’ATKS, Toma seydou Doumbia.
L’élu communal a apprécié l’initiative avant de réitérer le soutien du conseil communal aux organisations de la société civile pour la réussite du projet.
Selon le président de l’ATKS, ce projet vise à améliorer la sécurité alimentaire des ménages vulnérables en CV du District de Bamako, à l’horizon 2017 ; tout en renforçant les capacités des organisations de la société civile (OSC) en matière de plaidoyer.
Aussi, s’agit-il d’instaurer une dynamique d’échange d’expériences et de mutualisation des moyens entre les associations de femmes et de jeunes, en faisant des plaidoyers en faveur de la sécurité alimentaire et nutritionnelle auprès des instances politiques de la commune.
Le projet a une durée de 8 mois et vise à accroitre les niveaux et les compétences des OSC en termes de plaidoyers, de dialogues politiques. Il s’agira de promouvoir une dynamique d’échanges entre les différentes couches socio-professionnelles de la commune. Ainsi, des démarches seront effectuées auprès des ménages, des organisations de jeunes et de femmes, des décideurs pour une gestion rationnelle des stocks en vue d’assurer une sécurité alimentaire dans la commune, a-t-il souligné
Ce projet cible près de 414 509 personnes qui bénéficieront directement ou indirectement de ses rétombées.
Sont visés par les actions de plaidoyer, selon le responsable associatif, les services techniques de l’État dans la commune, les associations et groupements de femmes et de jeunes, les leaders religieux, etc.
Malgré un taux de couverture des besoins alimentaires et un niveau de sécurité alimentaire acceptable, en année de bonne pluviométrie, plusieurs contraintes majeures subsistent parmi lesquelles on peut citer les aléas climatiques, les inégalités, l’érosion du pouvoir d’achat des populations, la faible diversification de l’alimentation et la malnutrition chronique et aiguë chez 30 % des enfants de 0-5 ans, a fait constater M. Doumbia. Ces contraintes contribuent à l’aggravation de la pauvreté dans le pays, a-t-il indiqué.
C’est fort de ces constats que l’association Tunkarakè Ka Sociki-ATKS (Réintégration des immigrés) a jugé nécessaire de tirer sur la sonnette d’alarme.
« Il est impératif de tirer sur la sonnette d’alarme afin d’attirer davantage l’attention des politiques sur la situation, de mobiliser et renforcer les capacités des populations à y faire face. Par la réalisation de ces différentes ambitions, le projet pourra, dans une vision plus globale, améliorer durablement la sécurité alimentaire en Commune V du District de Bamako », a-t-il conclu.
Le projet est localisé en Commune V qui couvre une superficie de 41,59 Km²pour une population de 414 509 habitants, soit 64 078 ménages selon le dernier recensement de 2009. Le taux d’accroissement de la population est de 75% (RGPH 2009), soit une densité de 7 795 habitants au km².
Il faut noter que ce projet est financé par le Programme d’appui aux organisations de la société civile (PAOSC II).
Par Sidi Dao
Source: info-matin