Hier, mardi 14 janvier 2020, l’opposition malienne avec à sa tête l’honorable Soumaïla Cissé a rencontré à l’hôtel Sheraton de Bamako, une délégation de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) conduite par Mahamat Saleh Annadif. Au cœur des échanges, le dialogue national inclusif tenu a Bamako du 14 au 22 décembre 2019. Faut-il le rappeler, les participants à ce dialogue national inclusif ont fait 4 Résolutions que sont l’organisation des élections législatives avant mai 2020 ; l’organisation du référendum constitutionnel ; la sécurité et le retour de l’administration dans les zones d’insécurité et la relecture de certaines dispositions de l’Accord pour la Paix et la réconciliation au Mali.
Outre le chef de file de l’opposition malienne, l’honorable Soumaïla Cissé, on apercevait d’autres leaders de l’opposition à cette rencontre comme Modibo Sidibé, Choguel Kokala Maïga, Djibril Tangara, Nouhoum Sarr et bien d’autres. « Il est extrêmement important pour nous de se retrouver avec l’opposition pour souhaiter les vœux de bonne année. D’abord nous sortons du dialogue national inclusif qui a sorti un certain nombre de résolutions et de recommandations. Pour nous, c’est de pouvoir échanger avec l’opposition pour voir quelle est sa lecture de ce qui est sorti de ce dialogue. Nous allons poursuivre le même dialogue avec la majorité présidentielle, nous allons continuer à rencontrer le maximum d’acteurs possibles. Nous avons aussi certaine incompréhension, c’est en cela que nos discussions avec l’opposition sont nécessaires, comment faire comprendre notre mandat», a souligné le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif à l’issue de la rencontre. « C’est toujours avec plaisir que nous rencontrons notre ami Annadif, parce qu’il prend des bonnes initiatives. Souvent on a été bloqué dans nos discussions avec la majorité, il a eu toujours l’initiative (de débloquer) et c’est une bonne chose. Aujourd’hui, nous sommes à une phase extrêmement importante de la vie politique et sociale de notre pays, nous avons donné notre sentiment…», a déclaré le chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé. A ses dires, Annadif a une mission de bons offices pour essayer de voir ce qui peut être fait. « Nous avons aussi discuté de la Minusma et de son mandat. Nous sommes convaincus qu’une meilleure communication va aider la Minusma à se faire adopter », a-t-il dit. A ses dires, les populations attendent plus et mieux par rapport à la situation sécuritaire au Mali. Selon lui, la situation sécuritaire et sociale s’est dégradée. A l’en croire, il n y a pas d’école dans une bonne partie du Mali. « Il est évident que dans ces régions là, leur priorité n’est pas les élections ni les reformes constitutionnelles. Donc, il faut pouvoir remettre les prioritaires dans les bons sens et sur les bons pieds », a-t-il dit. Selon Soumaïla Cissé, la Minusma a un rôle important à jouer. « Sur invitation de Monsieur Mahamat Saleh Annadif, Représentant spécial et Chef de la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali, nous avons rencontré une délégation de la MINUSMA, ce mardi 14 Janvier 2020, à l’hôtel Sheraton. Monsieur Mahamat Saleh Annadif a mis l’occasion à profit pour nous présenter ses vœux de Nouvel An et pour se renseigner sur la lecture que nous faisons du Dialogue National Inclusif », a souligné le chef de file de l’opposition malienne, l’honorable Soumaïla Cissé, à l’issue de la rencontre. S’agissant du dialogue national inclusif, il s’est tenu du 14 au 22 décembre 2019. Et les participants à ce dialogue national inclusif ont fait 4 Résolutions que sont l’organisation des élections législatives avant mai 2020 ; l’organisation du référendum constitutionnel ; la sécurité et le retour de l’administration dans les zones d’insécurité et la relecture de certaines dispositions de l’Accord pour la Paix et la réconciliation au Mali. L’opposition malienne, dans son écrasante majorité, n’a pas pris part, pour des raisons qu’elle a largement expliquées. Selon l’opposition, ses propositions n’ont pas été prises en comptent qui sont entre autres : revenir au concept de Dialogue national inclusif ; évaluer l’utilité de tous les participants et allier l’inclusivité à la représentativité paritaire, tant de la majorité, de l’opposition que de la société civile, en évitant la surreprésentation de l’État qui devrait se limiter strictement à la facilitation logistique, sécuritaire et budgétaire; préciser à l’avance le processus décisionnel qui devrait être sanctionné par une majorité qualifiée des trois quarts (3/4), à défaut de consensus sur un point donné; débattre sur les raisons des retards et blocages de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger et, le cas échéant, envisager sa relecture ; apprécier l’opportunité et la pertinence de la révision constitutionnelle en ce moment en raison, entre autres, de l’absence de l’État à Kidal et dans bien des localités du centre et du nord, de la persistance voire l’aggravation de l’insécurité ; et de la nécessaire mise en place des règles et mécanismes permettant la transparence des consultations électorales ou référendaires. L’opposition a également voulu que soit affirmé clairement le caractère exécutoire et contraignant des résolutions adoptées; mettre en place le mécanisme d’un Comité de suivi indépendant et participatif. «Nous sommes des hommes et des femmes de dialogue. Comme vous le savez, toutes nos propositions ont été rejetées pour empêcher tout compromis sur ce sujet, pour faire de nous des faire-valoir autour de décisions prises à l’avance, pour une entreprise de communication qui ne dit pas son nom. Nous avons écrit officiellement pour donner les 7 conditions de notre participation. A l’heure où je vous parle nous n’avons reçu aucune réponse écrite. Bien entendu, cela n’est acceptable pour aucun démocrate, soucieux de l’avenir de son pays. L’informel n’est pas le mode de gestion qui sied dans de telles circonstances. Toutefois nous restons attentifs aux conclusions du DNI notamment celles relatives aux Accords d’Alger et à la révision constitutionnelle », soulignait le chef de file de l’opposition malienne, l’honorable Soumaïla Cissé, le 21 décembre 2019, lors de la cérémonie d’ouverture du 4ème congrès ordinaire de l’Union pour la République et la démocratie (URD) à Bamako.
Aguibou Sogodogo
Source: Le republicain mali