L’Association pour le Journalisme Citoyen/Action pour la République (JCAR) était dans les locaux du Conseil Malien des Transporteurs Routiers (CMTR). Le JCAR s’est entretenu avec le Président du CMTR, monsieur Youssouf Traoré, Officier de l’Ordre national, sur la problématique du transport urbain et interurbain.
Lors de cette rencontre, trois sujets ont été abordés à savoir : le projet du métro à Bamako, annoncé sous le mandat du président Amadou Toumani Touré ; la problématique de la mobilité urbaine et celle de la construction et l’entretien des routes.
D’entrée en jeu, le président du CMTR a fait comprendre que le projet de métro était bien réel, sauf qu’à l’époque, il avait signalé qu’en l’état de l’urbanisation à Bamako, un tel investissement loin d’être d’une utilité certaine, serait juste pour le prestige qui, au demeurant ne répond guère à une nécessité. D’abord, Bamako compte à peine deux millions d’habitants. Or, le recours au métro, relève de la réponse au trafic de masse, pour résoudre le problème des bouchons. Donc le Mali n’en a pas besoin de façon concrète.
D’ailleurs, monsieur Youssouf Traoré a apporté un éclairage à propos du train interurbain au Sénégal, que la plupart de nos concitoyens identifie au métro. Loin de là. Ce moyen de transport a été préconisé pour faire face aux longues files sur les autoroutes, qui pénalisent sérieusement les secteurs du travail. En plus, il y’a eu certes l’inauguration du train pour les liaisons interurbaines, certainement pour des raisons électoralistes, mais ce qui est réel, est que beaucoup de travaux reste à faire pour l’opérationnalisation de ce joyaux.
Concernant la mobilité urbaine à Bamako, le président du CMTR a salué particulièrement l’initiative du Président de la République, qui a crée un département dans ce sens. Pour lui, l’une des solutions pour faciliter le trafic à Bamako, serait de mettre les professionnels du secteur à contribution, afin que des propositions concrètes voient le jour, pour soulager les usagers.
Il propose de subdiviser la ville en quatre secteurs d’exploitation. Deux pour chaque rive, droite et gauche. Son constat, est que la ville de Bamako se construit autour du fleuve. Ainsi, avec une assistance accrue de l’Etat, permettre l’application de la politique de la ‘’Prime à la casse’’, qui consiste au renouvellement du parc à travers le retrait des vieux engins au profit d’un neuf. A terme, on aurait non seulement sauvegarder l’environnement, mais surtout stimulé le secteur emploi.
Ensuite, il pense que les collectivités ont énormément à faire, en termes de sensibilisation et de prise de décisions énergique, pour libérer les emprises des chaussées. Mais pour y parvenir, il pense qu’il faille également faire appel au professionnalismedes agents chargés de la régulation de la circulation à Bamako.
Pour ce qui est de la construction et de l’entretien des routes, il salue l’effort du Gouvernement dans sa politique de désenclavement du pays. Il souligne qu’il reste cependant beaucoup à faire, en dépit du fait que les ressources font défaut.
Il souligne néanmoins qu’en dehors des occupations anarchiques des emprises au niveau des péages et postes de contrôle, ou à l’entrée de certaines agglomérations, le trafic interurbain est plus ou moins acceptable.
Pour finir, il lance un appel aux Autorités, afin qu’elles mettent en place une politique deconstruction de parkingsmodernes, afin de libérer les voies au niveau du centre ville.
Malick Maïga
Figaro Mali