Les syndicats de l’Éducation signataires du 15 octobre 2016 ont, selon leur communiqué numéro 14, rencontré le ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social dans le cadre des dialogues qui sont en cours pour la sortie de crise de l’école malienne.
En effet, l’éducation malienne demeure toujours dans la gabegie. Une partie gouvernementale campée sur sa position et un syndicat engagé à ne rien céder, ce sont les pauvres élèves, notamment les candidats qui en souffriront. La question des primes et d’indemnités n’a-t-elle pas été rejetée par les syndicats lors d’une rencontre le mois de juillet ? C’est la même chose qui est revenue sur la table des négociations du vendredi dernier. Le communiqué des syndicats est explicite : « Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, par le présent communiqué informent les militantes et les militants qu’ils ont été reçus, ce jour 20 août 2021 par une délégation composée de trois ministres, à savoir le ministère du Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue Social, le ministre de l’Éducation Nationale et celui de la Défense et des Anciens Combattants. Selon les représentants du gouvernement, ils sont venus partager avec les syndicats de nouvelles propositions qui, en réalité, s’inscrivent en droite ligne des propositions faites par la partie gouvernementale lors de précédentes négociations. Il s’agit d’une valorisation de l’indemnité de résidence de 15.000F, 10.000f et 7500f respectivement pour les catégories A, B2, B1 et C. Les syndicats de l’éducation, tout en réaffirmant leur disponibilité au dialogue, ont réitéré la position juste et équitable qui est l’application de la loi et entendent poursuivre des discussions sur des modalités […]. » Par conséquent, les syndicats appellent leurs militants à l’engagement et à la détermination pour ces raisons. Ils (syndicats) prendront part à l’examen du BAC prévu ce matin. Faut-il rappeler que les syndicats de l’éducation ont fait une conférence de presse en début de la semaine, laquelle, était articulée sur des axes qui sont les causes de cette lutte inlassable, mais aussi des actions anticipées pour la loi de l’article 39. Les syndicats de l’éducation avaient en même temps informé leurs proches de ne pas prendre part aux secrétariats et aux corrections de ces examens qui, pour eux, ne sont que des mascarades qui se déroulent. L’école concerne-t-elle tous ? L’avenir des enfants préoccupe-t-il les deux acteurs ? L’intérêt particulier n’est-il pas escamoté ? Tout est lié aux questions d’argent. Le gouvernement se tient droit dans ses bottes parce que le slogan de ses interlocuteurs demeure toujours sur l’application de l’article 39. L’économie n’étant pas au mieux, la lutte des frondeurs risque d’être contrariée. Il faut cependant noter que l’histoire du Mali est depuis un certain temps dans un agenda étonnant sur le secteur de l’éducation. Quand tout cela finira-t-il ?
À suivre
Lassana Sow
Source : LE COMBAT