Invitées à la cérémonie de remise officielle de l’avant-projet aux leaders des partis politiques, les deux coalitions ont préféré bouder l’évènement. Ils ont donné les raisons pour lesquelles ils ont boudé la rencontre avec IBK au cours d’une conférence de presse.
Soumaila Cissé dira que malgré toutes ces détériorations survenues au cours de l’année 2019, le dialogue politique ressemble plus à un jeu de ruse et de malice pour gagner du temps, plutôt que pour affronter la réalité.
« Nos interlocuteurs, après plusieurs pirouettes se sont subtilement arrangés pour revenir au point de départ. Ils n’ont pas de solutions nouvelles à offrir. Ils persistent et signent dans le déni de la réalité et nous servent les mêmes formules éculées qui manquent de perspectives. Ils menacent de rompre le fil du dialogue en campant sur des positions anachroniques et sans issue. L’heure est grave !Nous taire aujourd’hui, serait donc une trahison !Ne pas agir, serait également d’une lâcheté infinie ! », explique-t-il. « Il parait aux yeux de nos interlocuteurs, comme la seule priorité du moment. Ceci est aux antipodes de notre ambition pour le Mali : un Mali debout, réconcilié, sécurisé, uni et solidaire ! C’est pour cette raison que nous avons décliné l’invitation qui nous a été faite de participer à une cérémonie de remise de l’avant-projet de réforme constitutionnelle à Koulouba, le 10 avril 2019.
Même son de cloche du côté de la COFOP qui avait organisé aussi une conférence de presse à la veille pour dénoncer la révision constitutionnelle. Elle a évoqué pour sa part l’insécurité dans le pays et l’urgence est au dialogue politique national inclusif ! C’est ce qui explique notre réponse ferme au comité d’experts.
« Une réponse claire : pour nous, le préalable est et demeure l’organisation d’un dialogue national inclusif. Un dialogue politique national pour un consensus élargi aboutissant à un accord politique accepté par tous. Oui, le dialogue national est incontournable ! Le dialogue national est nécessaire ! Le dialogue national est d’une urgence absolue ! » souligne Soumaila Cissé.
Seydou Diamoutene
Source: Le 22 Septembre- Mali