L’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei) est dans le processus de remembrement de son Conseil. Ainsi, 3 trois nouveaux membres du conseil de l’Oclei, désignés par décret pris en conseil des ministres, ont prêté serment le mercredi 17 novembre 2021 devant les juges de la Cour suprême. Il s’agit de Oualy Sékou Traoré (membre désigné par le Conseil national du patronat), le colonel de gendarmerie Hammadoun Traoré et le commissaire divisionnaire Badji Coulibaly, tous deux désignés par le ministère de la Sécurité et de la Protection civile. Ces trois personnes viennent en remplacement de trois autres membres du conseil de l’Oclei dont les mandats de 4 années sont arrivés à termes en 2021.
Avant leur entrée en fonction, les 3 conseillers de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei) ont prêté serment devant la Cour suprême. Ils ont juré dit à haute et intelligible voix : “Je le jure”, après la lecture du serment suivant : “Je jure solennellement de bien remplir fidèlement et loyalement, en toute impartialité et équité, la fonction dont je suis investi, de respecter en toutes circonstances les obligations qu’elles m’imposent, de garder le secret des délibérations auxquelles j’ai pris part, d’observer le respect de la confidentialité des déclarations de biens, et de me conformer aux lois et règlements en vigueur, notamment ceux en rapport avec la lutte contre l’enrichissement illicite”. Ils ont ensuite été renvoyés à leur fonction par le président de la Cour suprême.
Auparavant, le parquet de la Cour suprême (ministère public), dans son réquisitoire, avait fait savoir que l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei) est une structure importante dans la lutte contre l’enrichissement illicite. “Si l’Oclei n’existait pas, il fallait le créer”, a-t-il dit. A ses dires, la prestation de serment n’est pas fortuite. Elle permet de prendre la société à témoin que le fonctionnaire va loyalement servir son pays. Il a rappelé la mission de l’Oclei qui est de mettre en œuvre l’ensemble des mesures de prévention, de contrôle et de lutte envisagées au plan national, sous-régional, régional et international contre l’enrichissement illicite.
A ce titre, l’Oclei est chargé, entre autres, d’assurer, dans le respect des compétences propres à chacune des structures concernées, une coopération efficace et la concertation des autorités nationales, directement ou indirectement concernées par la lutte contre l’enrichissement illicite ; de prendre communication des déclarations de biens aux fins d’exploitation ; de recevoir également toutes autres informations utiles nécessaires à l’accomplissement de sa mission, notamment celles communiquées par les organes de contrôle et d’inspection ainsi que les officiers de police judiciaire ; de demander aux assujettis ainsi qu’à toute autre personne physique ou morale, la communication des informations détenues par eux et susceptibles d’enrichir les éléments justifiant la saisine des autorités judiciaires compétentes ; d’effectuer ou de faire effectuer des études périodiques sur l’évolution des techniques utilisées aux fins d’enrichissement illicite ; de centraliser les informations nécessaires à la détection et à la prévention des faits d’enrichissement illicite ; d’animer et de coordonner, en tant que de besoin, aux niveaux national et international, les moyens d’investigations dont disposent les administrations ou services pour la recherche des infractions induisant des obligations de déclaration…
L’Oclei peut, sur la base d’informations graves, concordantes et fiables en sa possession, saisir le procureur du Pôle économique et financier compétent.
Siaka Doumbia