L’inspecteur général de police Boubacar Baba Diarra, ancien président de la Fédération malienne de football (Fémafoot), repose désormais pour l’éternité au cimetière d’Hamdallaye. Décédé le jeudi 11 novembre 2021 à la surprise générale de tous, il a été conduit à sa dernière demeure le lendemain 12 novembre, après la prière de vendredi par une foule de parents, d’amis, de collaborateurs, de sympathisants et de sportifs, tous éplorés.
Immense perte ! Tel est le leitmotiv de tous ceux qui ont accepté de témoigner sur le passage terrestre de feu le général de police Boubacar Baba Diarra, décrit comme un homme affable, un humaniste et surtout une personnalité humble. Tout dédié au travail bien fait, il a été, à les en croire, la cheville ouvrière partout où il a servi.
L’Histoire retiendra en tout cas qu’il est le premier président de la Fédération malienne de football (Fémafoot) à inscrire le nom du Mali au palmarès d’un trophée majeur en Afrique : la Coupe d’Afrique des nations des cadets en 2015 à Niamey au Niger. Les garçons ont réédité l’exploit deux ans plus tard, preuve que le succès initial est tout sauf le fruit du hasard.
Toujours est-il que notre pays est devenu un adversaire redouté par tous dans cette catégorie.
L’effet domino, depuis lors, est la montée en flèche des Aigles seniors, qui viennent justement de se qualifier pour les barrages de la Coupe du monde Qatar-2022, zone Afrique. Une première pour notre pays comme pour saluer la vision du foot de l’Inspecteur général de police Boubacar Baba Diarra.
Auparavant, Boubacar Baba Diarra, aux dires de l’ancien président de la Fémafoot Amadou Diakité, a été l’un des grands artisans du succès de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Can-2002), placée sous le signe du “Jatiguiya”, et citée dans le monde entier comme la manifestation la plus éloquente de l’hospitalité africaine.
Economiste hors-pair, fruit des universités maliennes et françaises, l’homme a franchi tous les échelons de la police nationale qu’il a intégrée au terme de sa formation initiale à l’Ecole nationale d’administration (ENA) pour atteindre, sans anicroche, le prestigieux grade de général.
Sans fausse modestie, et pour l’avoir fréquenté, je puis vous assurer qu’il est l’un des Maliens les plus cultivés de sa génération, un féru de lectures doublé d’un redoutable débatteur.
Chef de cabinet du ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales (Matcl) du temps du général Kafougouna Koné (paix à son âme), il a participé à toutes les étapes de la mise en place et de l’opérationnalisation du Recensement administratif à vocation d’état-civil (Ravec), qui participe aujourd’hui à la sécurisation et à la crédibilité des documents d’identité au Mali.
Au plan social, il a uni les parents, les amis, le quartier (son Ouolofobougou natal), les collaborateurs. Autrement dit, il a accompli presqu’à la perfection la mission.
La mort est parfois inattendue, mais toujours inexorable. Lui aujourd’hui, un autre demain, tous un jour ! Dors en paix mon Général !
El Hadj A.B. HAIDARA