Annoncé à coups de battage médiatique et de fausses alertes, la semaine dernière, le remaniement ministériel a finalement avorté mais il demeure toujours dans l’air selon nos sources. Les mêmes sources persistent et signent en ajoutant que le coup de balai n’épargnera pas la tête du gouvernement, en l’occurrence Moussa Mara. En effet, sous la forte pression de sa famille politique, nous a-t-on confié par ailleurs, le président de la République a finalement consenti à se débarrasser de Moussa Mara. Lequel n’est manifestement plus en odeur de sainteté auprès de Koulouba comme en atteste la froideur de leurs rapports et quoiqu’il se soit confortablement installé dans les milieux religieux. Il nous revient de même source que si le chef de l’Etat n’a pas franchi le pas décisif dans le sens d’un changement de gouvernement c’est tout simplement parce qu’il en a été dissuadé les implications quasi évidente de l’accord d’Alger sur la taille, l’architecture et la configuration de la prochaine équipe gouvernementale.
Le principe du remaniement étant acquis, reste la question tout aussi cornélienne du remplaçant de Moussa Mara. Là également le parti majorité, selon nos sources, a requis et obtenu du chef de l’Etat que force reste au respect du fait majoritaire. Ainsi le futur Premier ministre, sauf un surprenant bouleversement spectaculaire, sera issu des rangs du parti présidentiel, le RPM, dans les rangs duquel ont circulé ces derniers temps autant de noms que de tendances. Il s’agit, en clair, de Mahamane Baby, ministre de la formation professionnelle et de l’emploi, d’Abdoulaye Idrsissa Maïga, ministre de l’Assainissement de l’Environnement et de l’Eau, de Bocari Tréta, ministre du développement rural ou encore de Boulkassoum Haïdara, le président de la Coordination des partis de la Majorité Présidentielle.
Selon des sources proches du parti présidentiel, c’est finalement le secrétaire général du BPN-Rpm qui va se distinguer du lot après le départ de Moussa Mara. Sa nomination, qui était d’ailleurs dans l’air toute la semaine dernière, pourrait intervenir après immédiatement après l’épisode final d’Alger et consacrera le choix résolu et fdéfinitif du président de la République de retourner la gestion des affaires publiques dans l’escarcelle de la politique et selon les principes républicains du fait majoritaire.
A KEITA