Alors que les Pays-Bas, la Russie, la Suisse, l’Angleterre, reconnaissent le bien-fondé de la lutte des indépendantistes touareg et s’apprêtent même selon des sources bien introduites à ouvrir des représentations diplomatiques de l’Azawad dans ces pays européens, le président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta s’est envolé pour la Chine pour participer, dit-on, au Forum économique mondial de Tianjin.
Or, nombre de Maliens attendent IBK chez les présumés soutiens des rebelles comme les Pays-Bas, la Russie, la Suisse ou encore l’Angleterre. Au lieu de cela, le président de la République, qui, on le sait, a un faible pour les honneurs, préfère se rendre en Chine pour parloter inutilement. Quand le président de la République ne s’occupe pas de la menace qui pèse sur l’intégrité du territoire national et préfère aller en villégiature… !
Pis, selon des sources bien informées, les négociateurs maliens à Alger sont dans une mauvaise posture. Ils se sont rendus bras ballants à la table de négociation sans la moindre proposition des groupes armés. Or, à Alger, la France soutient le Mnla sans le dire, la position d’Alger est énigmatique. Le Mali est-il en train de payer le prix de sa mauvaise gouvernance du pays ? Rien n’est moins sûr. En tous les cas, le Gouvernement semble affaibli devant des rebelles décidés à arracher une « autonomie ». C’est justement ce risque qui a balayé Amadou Toumani Touré en 2012. Un homme averti en vaut deux.
A.H.