Le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga, entouré de certains de ses ministres, a rencontré, vendredi dernier, les groupes armés de la Plateforme et de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
L’objectif de cette rencontre était de faire le bilan de l’accord de paix, deux ans après sa signature, et de fixer un nouveau chronogramme pour faire avancer le processus.
Les trois parties signataires, à savoir le gouvernement, la CMA et la Plateforme, ont noté l’application lente de l’accord de paix d’Alger deux ans après sa signature. Tous affirment vouloir donner un nouveau souffle au processus de paix.
Au terme de discussions directes entre Maliens, les trois parties, conscientes des impératifs d’aller de l’avant ont arrêté de commun accord un chronogramme d’application des tâches urgentes.
Qu’est-ce qui est concrètement sorti de cette rencontre des groupes armés avec le Premier ministre, rencontre dont l’objectif final était de relancer le processus de paix avec la conclusion d’un nouveau calendrier d’application de l’accord ?
Cinq importantes décisions.
Les parties signataires ont décidé de :
1 °) rendre opération d’ici le 20 juillet, le MOC y compris à Kidal. Le MOC, c’est le Mécanisme opérationnel de coordination qui doit organiser les patrouilles mixtes sur le terrain, entre les différents groupes armés signataires de l’accord d’Alger et les FAMAS ;
2 °) rendre effective d’ici le 31 juillet l’installation des autorités intérimaires, y compris à Kidal et dans toutes les autres régions ;
3 °) trouver une solution consensuelle d’ici le 30 septembre aux questions de justice transitionnelle, notamment le rôle des kadis, ceux qui rendent la justice religieuse ;
4 °) installer d’ici le 20 juillet l’administration à Taoudéni, une des deux nouvelles régions administratives du nord du pays ;
5 °) faire bouger d’ici le 20 juillet toutes les lignes quant au retour de l’administration malienne dans la ville de Kidal.
Pour ce faire, «dès la semaine prochaine», une commission technique composée des représentants des trois groupes va se réunir «sur cette question, mais aussi sur le retour des réfugiés, l’aide urgente à apporter aux populations».
Les groupes armés signataires de l’accord, notamment la CMA habituée au dilatoire respectera-t-elle enfin cet engagement ? Nous espérons que le nouveau président de la CMA, Monsieur Sidi Brahim Ould Sidatt, fera plus preuve de bonne volonté que son prédécesseur, Alghabas Ag Intallah, Kidal doit aujourd’hui être plus que jamais désarmée pour y installer le MOC qui est la seule solution viable pour la sécurité de la ville.
Par Sidi DAO
Source: info-matin