C’est un gouvernement fantaisiste de 34 membres, pour un pays aux ressources très limitées, que le président dit du « changement », IBK, a validé hier. Pis, il consacre le retour en force d’anciens cadres vomis par le peuple malien à cause de leur mauvaise gestion et leur peu de crédibilité lorsqu’il de gérer les biens publics. Analyses d’un gouvernement de copains, et du cercle familial. « Voici ATT II », s’exclament certains, « Du sur-place », s’indignent d’autres, tant qu’ailleurs, on estime qu’ « IBK a tout simplement déçu ». Après la publication de la liste de la nouvelle équipe gouvernementale, dirigée par Oumar Tatam Ly, les commentaires vont bon train, et rien n’indique que le président Ibrahim Boubacar Keïta ait opté pour une rupture. Sous une autre forme, Amadou Toumani Touré et Alpha Oumar Konaté signent leur retour à la grande déception d’un peuple qui croyait au changement. Le gâteau est bien partagé ! Lorsqu’un pays est en crise, comme le nôtre, l’Etat à le devoir de réduire son train. Et cela passe par la réduction de la taille du gouvernement. De trente trois membres en tant normal sous ATT, le premier gouvernement du président du « changement » est passé à trente quatre. Lorsqu’un IBK annonçait qu’ « il ne s’agira de partage de gâteau », il aura fallu quelques jours de se rendre compte du contraire. Dans d’autres pays, plus riches que le Mali, on a opté pour des gouvernements restreints pour plus d’efficacité. Mais IBK semble s’inscrire dans la dynamique de plaire à tout le monde, même aux bandits du Mouvement national de libération de l’Azawad, MNLA, dont on soupçonne un leader d’être dans le gouvernement. Encore plus inquiétant, il faut y reconnaitre au moins un ministre dont il faut douter sérieusement de la probité. Nous espérons sincèrement que nous nous trompions et qu’il s agit de quelqu’un d’autre. Nous y reviendrons très prochainement. Maintenant que le gâteau a été repartage, où est la prochaine destination? Nous avons envie de nous esclaffer quand nous voyons des rôles assignés. Nous entendons de loin les grognes et autres soupirs de déception. La morale comme toujours est qu’on ne refait pas du neuf avec du vieux. IBK est un homme du sérail, il s’entoure de gens qui le confortent dans le familier, et l’entrée des jeunes comme Moussa Mara ne change pas fondamentalement la recette du pouvoir. Les postes clefs sont toujours détenus par des anciens, des promus de la junte aux compétences douteuses et ceux qui n apportent rien de nouveau. Le cercle familial dans le pouvoir La première impression est qu’IBK s’ancre définitivement dans la continuité, et cela n’augure rien de bon. Nous espérons nous tromper. Mais tout simplement nous n’avons pas foi en ce système de gouvernance qui repose sur les hommes forts. Voila ce que cela produit : l incapacité de s extirper du familier, même après un traumatisme national. Où est la rupture chèr Président…IBK, quand un Moustaph Dicko, qui a essuyé un échec cuisant à ce même poste, retourne à la tête de l’enseignement supérieur. Bienvenue, aux grèves des enseignants et des étudiants, le passage en classe supérieure par la corruption, l’affairisme des professeurs, etc. Le retour en force Mme Fily Bouaré, de Soumaylou Boubeye Maïga, (dignitaire d’ATT et d’Alpha Oumar Konaré),  le maintien d’un Bruno Maïga (piètre ministre de la culture), ou encore de Moussa Sinko Coulibaly, etc. consacre véritablement la réhabilitation d’anciens cadres véreux, vomis par le peuple malien. Toujours les mêmes têtes… Monsieur le Président n’oubliez pas que ce n’est pas un parti politique qui vous a mis à Koulouba! Mais une volonté populaire. Et déjà, les deux beaux frères de la Première dame sont nommés ministre: Konate et Ben Barka. Qui dit qu’il ne sera plus questions de famille? Tony Camara, Source : Journaldupeuple Source: Autre Source