La Régie des chemins de fer du Mali (RCFM) avait été présentée à la date de mise en concession comme l’entreprise qui allait cesser de fonctionner si rien n’était fait. S’agissant des causes profondes, il y a la dégradation de la situation de l’entreprise, la vétusté de l’outil de production aggravée par une mauvaise gestion tant des ressources financières que des ressources humaines et cela à un niveau très élevé de l’État et de l’entreprise elle-même.
Le fait que les autorités de l’État ont eu à confier les premiers rôles dans l’entreprise à des cadres qui n’avaient aucun profil pour diriger l’entreprise a été dramatique et fatale à la Régie du chemin de fer. À cela s’ajoutait la démobilisation des cheminots.
Aussi, les nominations aux Conseils d’administration dans les entreprises d’État sont fréquemment perçues comme des cadeaux politiques servant à récompenser des bons et loyaux fonctionnaires et
des supporteurs financiers. Or, cette pratique renforce la spirale déficitaire et le cas du chemin de fer du Mali.
Inter de Bamako