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Réformes politiques et la loi électorale: Les journalistes à l’école de l’observatoire pour les élections au Mali

S’est tenu du 13 au 14 juillet à la Maison de Femme, un atelier de formation à l’attention des journalistes sur les réformes politiques, la loi électorale, le journalisme sensible aux conflits et la régulation des médias. Il a été organisé par l’observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali en partenariat avec l’organisation internationale de la Francophonie.

 

Les journalistes qui ont pris part à cet atelier, ont suivi des communications portant entre autres sur : ‘’Le contexte politique de 1960 à nos jours’’ par le Pr Mamadou Samaké politologue ; ‘’la loi N° 2022-019 du 24 juin 2022 portant loi électorale’’ par Abdoulaye Lansar, juriste ; ‘’le journalisme sensible aux conflits électoraux’’ par Ibrahim Labass Keïta journaliste et ‘’la régulation des médias en période électorale’’ par Sadou Abdoulaye Yattara, journaliste.

Pour brosser le thème du ‘’ journalisme sensible aux conflits électoraux’’ Ibrahim Labass Keïta  a indiqué que les médias jouent un rôle essentiel dans la communication, la diffusion de récits, l’obligation des dirigeants de rendre compte de leurs actes, le partage des expériences, entre autres. Selon lui, les messages que les médias  diffusent, ont un impact considérable sur nos sociétés. Qu’il s’agisse de presse écrite ou de supports en ligne, les médias jouent le rôle de facilitateurs de l’action politique et de lien social positif encourageant un environnement où règnent la redevabilité et la liberté d’expression.

Par contre, dira le paneliste Kéita, les médias peuvent être également un moteur de polarisation, de discours haineux et de violence. Toute chose qui met en mal la liberté d’expression avec comme conséquence des mesures d’intimidation des journalistes.

A ses dires, les médias œuvrent dans le but de réduire les atteintes aux droits des médias et promouvoir la liberté de la presse.

Exposant ‘’ la loi N° 2022-019 du 24 juin 2022 portant loi électorale’’, Abdoulaye Lansar , dira que la modification de la loi électorale est intervenue à plusieurs reprises en République du Mali.  Le cas présent est donc sa 11ème modification. Avant de faire savoir que la crise postélectorale de 2020 a vu la remise en cause des organes de gestion des élections par les partis politiques à travers le Collectif des députés spoliés par l’administration et par la Cour Constitutionnelle (CODESAC).

En outre, dira-t-il, pour régler les crises électorales en amont et en aval, et conformément aux recommandations des Assises Nationales de la Refondation (ANR), il est nécessaire de réaliser la fin du nomadisme politique en cours de mandat. De même, il a suggéré: ”La révision des compétences dans la Cour Constitutionnelle en matière électorale, la mise en place d’un organe unique et indépendant de gestion des élections, et l’instauration du mode de scrutin proportionnel pour l’élection des députés ; la mise en place d’un mécanisme pour contrôler les dépenses des campagnes électorales’’.

Quant à Sadou Yattara, il a souligné que la pré-campagne n’est pas réglementée au Mali, avant d’ajouter que cela peut être une période de crise sur laquelle la loi électorale ne fait aucune mention. « Alors, les candidats et Partis peuvent tout se permettre, aucun organe ne surveille le comportement des Partis et futurs candidats pendant cette période. Aucun reproche ne peut leur être fait et tout le monde en profite en fait » dira-t-il. Le doyen Yattara dans son exposé a rappelé les dispositions de l’article 83, qui affirment que : « les pratiques publicitaires à caractère politique et commercial (offre de tissus, de teeshirts, d’ustensiles de cuisine, de stylos, de porte-clefs, de calendriers) ainsi que leur port et leur usage, les dons et libéralités en argent ou en nature à des fins de propagande pour influencer ou tenter d’influencer le vote durant la campagne électorale sont interdits dès la convocation du collège électoral ». Et y sont également interdites, les faveurs administratives faites à un candidat quelconque. De même, l’utilisation des biens ou moyens d’une personne morale publique, institution ou organisme public aux mêmes fins est interdite dans les mêmes conditions qu’à l’alinéa précédent.

Cet atelier a permis aux journalistes de renforcer leurs connaissances sur les différentes réformes politiques en cours et la conduite à tenir pour diffuser la bonne information.

Par Fatoumata Coulibaly

SourceLe Sursaut

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