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Réforme du secteur de la sécurité et processus du DDR : La MINUSMA fait le point des avancées et des blocages

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies au Mali, MINUSMA, a animé le jeudi 12 septembre dernier son traditionnel point de presse. La question de la réforme du secteur de la sécurité notamment le processus de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) a été au centre des discussions.

 

Animé par Samba Tall, chef du secteur de la réforme de la sécurité/désarmement, démobilisation et réinsertion (RSS/DDR) de la MINUSMA, ce point de presse a servi d’occasion pour revenir sur les missions de la MINUSMA au Mali. La réforme du secteur de la sécurité dans ses quatre volets, à savoir le cantonnement et le DDR des ex-combattants, le soutien au mécanisme opérationnel de coordination (MOC),  la gouvernance du secteur de la sécurité et  la mise en œuvre des stratégies et politiques nationales déjà élaborées font partie des missions clés de la MINUSMA au Mali, a-t-il précisé après avoir indiqué qu’elle veille également sur la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger.

Parlant de la réforme du secteur de la sécurité et du processus du DDR, le directeur précise que le but visé par cela est la restauration de l’autorité de l’État en désarmant tous les autres détenteurs d’armes et en intégrant certains de leurs éléments dans les services de l’État.  À ses dires, il convient d’établir alors des institutions de sécurité efficaces et susceptibles de protéger les populations et qui sont soutenables par l’État. Cette phase de Réforme du secteur de la sécurité rime avec le processus de Désarmement, démobilisation et réinsertion, a-t-il indiqué.

S’agissant du processus global de cantonnement-DDR-Intégration, M. Tall explique que bien vrai que les préliminaires ont été faits, ce processus de cantonnement effectif des combattants n’a pas commencé. Sur la même lancée, il explique que le désarmement et démobilisation ne concerne que les éléments du MOC qui est un mécanisme tripartite entre le gouvernement, la Plateforme et la CMA. Après la démobilisation-réintégration, il faut une réinsertion économique des combattants, a-t-il souligné.

D’après le directeur de la réforme du secteur de la sécurité de la MINUSMA, tous les organes nécessaires pour l’aboutissement de la RSS-DDR sont mis en place et fonctionnent. Au total, 74 000 combattants ont été obtenus lors de la pré-inscription, indique-t-il, mais il n’y a que 26 000 qui répondaient aux critères d’enregistrement, à savoir la détention d’une arme fonctionnelle et être affilié à des mouvements. Ce sont ces 26 000 qui passeront au processus suivant, a-t-il expliqué avant de préciser que le reste  rejoindra des projets de réduction de la violence communautaire.

En outre, 1 006 ex-combattants ont été désarmés, démobilisés et intégrés dans l’armée et la garde nationale. Parmi ceux-ci, 353 se trouvent dans des centres de formation. Vers la fin du mois d’octobre, ils seront redéployés, indique-t-il.

Pour les non-éligibles civils et militaires à l’intégration dans les services de l’État, des programmes de réinsertion socio-économiques et de réduction des violences communautaires aussi bien au nord qu’au centre restent ouverts pour eux. Les milices d’auto-défense sont concernées par ce programme, précise-t-il. Le processus d’intégration devra se poursuivre jusqu’à la fin de ce mois de septembre, a-t-il souligné. Il s’agit notamment de l’enregistrement biométrique.

F. TOGOLA

Source : Le Pays

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