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Refondation au Mali: Pourquoi des partis politiques, ou plutôt, une certaine catégorie de partis politiques s’agitent, dès qu’on commence à parler de la gestion désastreuse de notre pays en cette ère dite démocratique ?

Ceux-ci, dans leurs agissements, ne s’avèrent pas disqualifiés par la triste réalité du temps. De toutes les façons, si nous ne redorons le blason pendant qu’il est temps en cessant de nous murer dans notre mur qui nous rend trop murmurants, nos enfants n’hésiteront pas à réclamer l’avènement de l’ère post-démocratique parce que trop déçus de notre prétendue démocratie qui avilit et déshumanise.

Rien qu’en quittant Bamako, à quelques kilomètres, on est dans la désolation du déni de développement. Je me demande si ceux qui sont responsables de ce désastre se sont, un tant soit peu, posé la question suivante : « comment sommes-nous arrivés à maltraiter notre pays à ce point ? ». Pour certains d’entre eux, on pourrait les honorer avec un livre dont le titre serait « Le règne de Monsieur…ou les années noires du Mali ». Ce serait tout à fait à leur triste mérite. Il faut bien que des esprits s’en chargent par devoir de mémoire et par respect à l’histoire car ils ont fait beaucoup de torts à notre pays et trahi leur serment. Ils se reconnaitront à travers cette question autant que le Peuple les connait. De toutes les façons, le tribunal de l’Histoire les rattrapera, tôt ou tard.
Oui, je suis indigné de ce que nous avons laissé trop faire. Tout ce que nous connaissons aujourd’hui se ramène à une seule explication, la mal gouvernance qui traduit la responsabilité de ceux qui ont dirigé ce pays. Je ne parlerai pas de responsabilité de leurs partis politiques parce qu’on sait qu’en réalité, c’est « la pensée unique du ‘chef » qui prévaut au sein de la plupart des partis politiques.
L’arbitraire administratif a eu pour autre conséquence, la sympathie que certaines de nos populations ont pour ceux qui nous terrorisent aujourd’hui. La raison, est que ces derniers ont pu les sortir des griffes de certains agents véreux et redoutables de l’Etat et dont la seule présence les terrorisait. Le projet d’une administration de développement pour faire oublier les abus de l’administration de commandement s’est limité au stade des intentions. Nous avons laissé faire parce que l’idéal démocratique aussi a été très tôt assombri par le modèle de ‘ « démocratie alimentaire » ourdie par une gouvernance patrimoniale. Il nous faut avoir le courage de la véritable introspection, car, pour entreprendre le futur, il faut comprendre le réel, disait le révolutionnaire français, Jean Jaurès. Notre Refondation est à ce prix.

S’agissant de partis politiques, je pense que le temps est venu de revoir la copie, de reposer le débat du concept de multipartisme intégral. Pour ma part, ce n’est pas tant la prolifération des partis qui doit faire débat, mais plutôt ce qui explique cette prolifération. Elle est symptomatique d’un état de fait. La triste réalité est que notre mentalité ne suit pas la philosophie partisane dans sa conception actuelle. Ceci explique les dérapages et nous en faisons, malheureusement un business juteux. Il faut ramener dans le débat des ANR, la question des partis politiques du double point de vue de leur pertinence conceptuelle et de leur valeur ajoutée politique. Le chiffre 200, pour désigner le nombre de partis politiques au Mali est le meilleur baromètre de notre maladie démocratique. Comment expliquer cela dans une République qui a pour devise : « Un Peuple, un But, une Foi ».

Puissent les ANR donner ce coup salutaire dans notre fourmilière démocratique sans état d’âme pour ouvrir le chemin de la vraie Refondation tant réclamée par les maliens.
Marc Otozié GOITA, Consultant,
Promoteur de la Plateforme Sentinelle démocratique

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