Le bureau politique national du parti SADI (Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance) a animé, hier mercredi, une conférence de presse au siège du parti à Djélibougou.
Au cours de cette rencontre, le parti SADI, par la voix de son président, le Dr Oumar MARIKO, a exigé le retrait pur et simple du texte jugé dangereux pour la paix et l’unité nationale.
L’objectif de cette rencontre, selon les responsables du parti, était de lever certaines équivoques sur la position de la SADI par rapport à cette révision constitutionnelle qui déchaine les passions. De même, il s’agissait-il de partager la lecture du parti sur le texte proposé avec les hommes de médias.
Cette conférence de presse était animée par l’honorable Oumar MARIKO, qui avait à ses côtés, le secrétaire administratif, Nouhou KEÏTA ; et le secrétaire à l’organisation, Dora DIARRA.
On notait y également la présence des honorables députés comme Baferemé SANGARE et Amadou Araba DOUMBIA.
D’entrée de jeu, le Dr Oumar MARIKO a fait savoir que la SADI était partie prenante de la Plateforme « An tè ! A bana » ou « Touche pas à ma constitution » qui mobilise la rue contre le projet de révision constitutionnelle, depuis son adoption à l’Assemblée nationale, le 3 juin 2017. De ce fait, il a tenu à féliciter les marcheurs qu’il a qualifiés, au passage, de Maliens authentiques. Selon lui, cette grande mobilisation du 17 juin est la preuve que le peuple malien a pris conscience face à l’incapacité du régime à faire face à ses préoccupations.
De même, il a invité tous les militants et sympathisants de son parti à se joindre aux manifestations organisées par la plateforme.
Face à la mobilisation de la rue, il a invité le président de la République à retirer son texte qui fait l’objet de vives polémiques.
Il a annoncé que la plateforme organisera un grand meeting le 1er juillet prochain au Stade du 26 mars à laquelle il a promis d’être lui-même présent.
Selon l’honorable MARIKO, le régime joue avec le feu en s’entêtant de faire passer cette révision qui risque de créer le chaos dans le pays. De son avis, l’initiative de cette révision constitutionnelle viole la loi qui prévoit qu’en cas de référendum, aucun citoyen ne doit être privé de son droit de vote, à cause de l’insécurité. Au-delà du contexte, jugé peu favorable, le Dr MARIKO estime que la décentralisation telle que proposée dans cette révision avec des régions autonomes risque de fragiliser l’État qui manque déjà d’autorité.
À la question de savoir qu’elle était l’alternative, il propose face à cette révision constitutionnelle, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix, le Dr MARIKO, se débine et s’attaque au président IBK à qui il a demandé à ne pas se présenter pour un second mandat.
Selon lui, les solutions qu’il propose (sans pour autant les dévoiler) ne peuvent pas être appliquées tant que IBK sera toujours à Koulouba.
Faisant le tour de l’actualité nationale caractérisé par l’insécurité résiduelle, les attaques terroristes et surtout des violences intercommunautaires, le Dr MARIKO a indiqué que cette situation est la preuve que le régime est loin des préoccupations quotidiennes du peuple.
Il a rendu le gouvernement responsable de toutes ces morts qui sont, selon lui, la conséquence de l’incapacité du régime à assurer la sécurité des personnes et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source: info-matin