Le colonel Assimi Goïta a marqué un grand point. Oui, sa décision de réduire le train de vie de l’État, en commençant par le sien, lui permettra de marquer plusieurs points du côté des Maliens. En effet, dans son discours prononcé après son investiture, le colonel Assimi Goïta a annoncé sa volonté de largement réduire le fonds de souveraineté qui est accordé au président de la République. « J’emploierai également à la réduction du train de vie de l’État ». D’ores et déjà, j’ai décidé d’allouer les 2/3 du fonds de souveraineté du Président, soit un milliard huit cent millions annuels aux œuvres socio-sanitaires, notamment pour faciliter l’accès à l’eau potable et aux soins de santé primaires dans les zones difficiles de notre pays », a-t-il promis. Le colonel président a été ovationné après avoir fait cet engagement devant des milliers de Maliens.
La décision du jeune président de la Transition a été saluée par des responsables présents à l’investiture. Pour Jeamille Bittar, membre du comité stratégique du M5-RFP, la décision du colonel Assimi Goïta est responsable. Cette décision, à l’entendre, signifie la volonté de Assimi Goïta de sortir le Mali de la crise. « Je suis aujourd’hui fier d’être Malien. Nous ne nous sommes pas trompés en soutenant le colonel Assimi Goïta comme président de la transition. En réduisant le train de vie, notamment l’allocation des 2/3 du fonds de souveraineté du Président, soit un milliard huit cent millions annuels aux œuvres sociaux sanitaires, il a prouvé que son combat est le Mali », affirme un membre de l’association mise en place pour le soutien de la transition.
Cette réduction du train de vie de l’État, un message fort aux syndicalistes
Depuis des mois, les autorités maliennes sont confrontées aux revendications syndicales. Cette grogne sociale fait partie des causes de l’échec du gouvernement de Moctar Ouane. La décision de réduction du train de vie de l’État par le président de la Transition est un message fort aux responsables syndicaux. Après cette décision, les autorités peuvent bien convaincre les syndicalistes sur les difficultés financières auxquelles le Mali est confronté. La preuve : elles ont, elles-mêmes, réduit leurs avantages. L’UNTM et les autres syndicats doivent aussi faire le même sacrifice que le colonel Assimi et attendre un pouvoir légitime pour faire leurs revendications.
B. Guindo
Source: Journal le Pays- Mali