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Redéploiement de l’administration sans l’armée a Kidal : Un piège français qui interpelle l’UNTM et la CSTM

A l’absence d’une autorité forte à Bamako, la France commence à dévoiler ses vraies intentions sur la situation de Kidal. Pour elle, la capitale de l’Adrar des Ifhogas doit être exception dans le Mali. Pour les observateurs, il aurait été préférable d’accepter les négociations avec les djihadistes qui voulaient instaurer la charia à Kidal que le plan de Hollande de s’offrir la 8ème région du Mali par le biais du MNLA. Désormais il est clair que l’armée malienne n’ira pas à Kidal conformément aux vœux de la France et du MNLA. Pour François Hollande, l’administration doit se déployer pour organiser « ses » élections sans l’armée. Face à cet affront néocolonialiste, l’UNTM et la CSTM sont interpellées. Laisseront-elles leurs agents risquer leur vie pour la France ?formateurs experts européens koulikoro mali

Tout comme le peuple Malien, les députés et le gouvernement, l’équation de Kidal dépasse désormais le président Dioncounda Traoré. S’il est vrai que le peuple malien avait unanimement salué l’intervention de la France, aujourd’hui force est de constater qu’il n’attend que la fin de l’Etat d’Urgence pour réclamer le départ des troupes françaises. Plus qu’encombrante, l’intervention française a pris une tournure néocolonialiste qui commence à agacer ses fervents supporters. De quel droit la France s’emploie à la partition de notre pays au profit d’une minorité non représentative du peuple touareg ? Telle est la question que les démocrates de tout un continent, se posent.

 

 

Pendant que François Hollande met subtilement son plan en marche, nos hommes politiques en déphasage avec le peuple pensent à l’opportunité de s’enrichir à partir de juillet. La société civile dont les ténors ont été embrigadés dans les structures, ne pense plus au Mali. Comme hypnotisé, le peuple Malien assiste à la partition de son territoire par les autorités de la transition et la France. Quant à l’armée, elle peine à prendre ses responsabilités face à des bandits du MNLA qui ne cesse de les défier à Kidal. Le Mali est il une province de la France ? Tout porte à le croire désormais !  D’autant plus que dans les coulisses, François Hollande est entrain de monter la pression sur Dioncounda pour que l’administration se déploie à Kidal sans l’armée. Pourquoi faire, telle est la question ? Si nos autorités acceptent cette option, la preuve de la haute trahison ne fera l’objet d’aucun doute. Il reviendra à l’Assemblée Nationale de traduire le gouvernement et le président de la république par Intérim devant la haute cour de Justice pour haute trahison. A défaut, le peuple doit se charger de la protection de l’intégrité de notre territoire.

 

 

Aussi, il appartient aux regroupements syndicaux que sont l’UNTM et la CSTM de prendre leur responsabilité. Envoyer un travailleur dans une telle condition consiste à l’envoyer à l’abattoir. Le Mali n’est pas la France, nous ne serons jamais la France. Que Hollande s’occupe de la France d’abord ! Certes le peuple malien est un peuple qui encaisse, mais il est temps que les autorités de la transition et la France sachent que son réveil peut être brutal. Trop c’est trop. Il est temps de sursoir à l’organisation des élections en attendant de clarifier la situation de Kidal.

A suivre

 

 

Lamine Diallo  

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