Ce sont les agents des la Direction générale de la migration qui ont interpellé Vital Kamerhe au pied de l’avion. Selon le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, l’opposant n’avait pas rempli les formalités d’usage en ce qui concerne ce voyage.
« Je sais qu’il n’avait aucune intention de voyager, parce qu’il sait, Vital Kamerhe, que pour voyager il y a toute une série de formalités qu’il faut réaliser et il n’en a fait aucune, confirme en effet le ministre. Et je voudrais l’appeler au calme. Et qu’il respecte l’engagement qu’il a pris avec le ministère de l’Intérieur, que son équipe réponde à l’invitation de lundi ou mardi, qu’on se réunisse, et qu’il planifie calmement son voyage ».
Vital Kamerhe, lui, a affirmé qu’il s’était plié à toutes les formalités, puisqu’il a pu obtenir la carte d’embarquement : « Mais quand j’ai parlé avec le ministre, vous ne savez pas ce qu’il m’a dit ? Il m’a dit ‘non, c’est parce que nous devons avoir réunion demain’. Moi je lui ai dit : pourquoi ne pas tenir cette réunion aujourd’hui et que nous communiquions ensemble à la population de Goma que Kamerhe n’est pas en instance d’arrestation ».
L’opposant évoque la possibilité d’une suite judiciaire à cette affaire : « Et donc il est possible que demain, ne soyez pas surpris, qu’un procès à la va-vite se fasse, et que Kamerhe soit arrêté ».
rfi