En République démocratique du Congo (RDC), les mouvements citoyens ont appelé à deux journées d’actions ce mercredi 26 octobre et jeudi 27. Objectif : pousser la communauté internationale et notamment les chefs d’Etat réunis à Luanda à rejeter l’accord politique qu’ils jugent inconstitutionnel. Mais une partie des actions n’a pas pu avoir lieu.
A Kinshasa, une lettre du gouverneur de la ville a rappelé à la Lucha et Filimbi que toutes manifestations étaient interdites jusqu’à nouvel ordre. Elle précise que des mesures ont été prises pour éviter que leur sit-in puisse se tenir devant le siège de l’Union africaine. Même si la Lucha avait mardi soir abandonné par crainte de nouvelles arrestations, disait un message d’un militant de la cellule de Kinshasa, une dizaine de policiers étaient tout de même présents ce matin.
L’autre mouvement Filimbi avait prévu, dans un premier temps, de tenir le sit-in devant le siège des Nations unies, en espérant bénéficier de la protection de la Monusco. Mais cette manifestation a également été déconseillée. Une poignée de jeunes sont donc venus remettre leurs mémos à des responsables onusiens les appelant à faire respecter le droit de manifester. « Nous avons décidé d’obéir aujourd’hui, mais cette mesure d’interdiction est illégale », disait un militant du mouvement citoyen qui promettait des manifestations samedi 29 octobre.
Multiples arrestations à Goma
Le sit-in prévu jeudi 26 octobre à Mbuji-Mayi a pareillement été interdit en raison de la situation sécuritaire selon la mairie. Même scénario à Goma où depuis lundi 24 octobre, au moins 17 militants du mouvement citoyen la Lucha ont été arrêtés dans la capitale provinciale du Nord-Kivu. Précisément : six lundi, trois mardi et huit de plus aujourd’hui. Ils sont accusés de troubles à l’ordre public.
A Bukavu, la manifestation s’est passée sans encombre presque jusqu’à la fin. La Nouvelle dynamique de la société civile (NDSC) affirme que le cortège a été empêché par la police d’arriver jusqu’au siège de la mission onusienne. Un petit groupe a tout de même pu remettre le mémo.
A Butembo et à Bunia, pas de difficultés particulières. La police a même encadré les délégations des mouvements citoyens et de la société civile signataires de l’appel à respecter l’ordre constitutionnel.
Source: rfi