En RDC, au cinquième jour de l’opération Sokola («nettoyez» en lingala) de l’armée congolaise contre la rébellion des ADF-Nalu, les choses se compliquent. Des sources locales évoquent un mouvement des rebelles de l’est vers l’ouest, ainsi que des problèmes de coordination du côté de l’armée congolaise.
Depuis samedi 18 janvier, l’armée congolaise contrôle le sanctuaire de Mwalika, un lieu de ravitaillement des ADF en nourriture, tout comme le village de Mamundioma. Il s’agit de la plus grosse position conquise par l’armée à ce jour. Situé à 45 kilomètres au nord-est de la ville de Beni, ce bourg était occupé depuis deux ans par la rébellion ougandaise.
Ce lundi 20 janvier, de nouveaux accrochages ont eu lieu au nord de Beni, selon plusieurs sources. Mais toujours aucun bilan. Depuis le début de l’offensive, l’armée reste silencieuse sur ce point.
Surtout, au cinquième jour de l’opération militaire, différentes sources commencent à évoquer des difficultés sur le terrain. Depuis le début, les ADF fuient les affrontements et semblent manœuvrer en souplesse. Derrière, l’armée congolaise à du mal à suivre. A cela s’ajoutent des problèmes de coordination des différents bataillons et d’entente sur le terrain, affirme la société civile.
Résultat : depuis dimanche, les FARDC pressent la Monusco à s’engager davantage sur le terrain des opérations. Certes, la mission de l’ONU au Congo fournit de l’essence et des rations. Certes, 200 casques bleus sécurisent l’aéroport et l’axe Beni-Nerengeti. Mais c’est bien tout. L’armée congolaise est pour le moment la seule engagée dans cette opération.
Le commandant de la force de la Monusco est attendu ce mardi à Beni, sans doute pour assurer l’armée congolaise de son soutien. Sans doute aussi pour rappeler l’ampleur de son appui logistique et en renseignements. Même si dans l’immédiat, les bataillons de la force restent mobilisés contre un autre groupe rebelle : les FDLR.