Le Comité laïc de coordination (CLC) n’a pas capitulé. Les laïcs catholiques affirment plutôt leur détermination à aller jusqu’au bout, c’est-à-dire à obtenir l’alternance. C’est seulement la stratégie qui change, a dit le porte-parole de cette structure de l’Eglise catholique de Kinshasa. « On n’a pas suspendu nos actions, on a juste changé de stratégie. » C’est la réponse très prompte de Thierry Landu.
Pour le porte-parole du Comité laïc de coordination, l’étape actuelle est une offensive diplomatique qui ne nécessite pas de marches. Elle est plutôt orientée vers les nombreux partenaires de la RDC, ceux qui devront faire pression sur le président Kabila pour donner des garanties quant à l’organisation effective des élections à la dernière date prévue, celle du 23 décembre. Et Thierry Landu renvoie au dernier appel du CLC qui invite à poursuivre la sonnerie des cloches tous les jeudis à 21h00. Sifflets, klaxons et autres bruits de casseroles devront également retentir à cette occasion. Cet appel du 12 mars recommande également la formation à la non-violence évangélique active dans les paroisses et l’organisation des prières, sermons et autres prêches de réarmement spirituel pour, explique encore Thierry Landu, « continuer à porter notre croix, passage obligé vers la résurrection de la nation congolaise ». A ceux qui croient à la capitulation du CLC, son porte-parole répond : « Nous irons jusqu’au bout. »
RFI