La justice militaire congolaise a condamné sept personnes, dont trois imams, à la peine capitale. Il est reproché aux accusés d’avoir collaboré avec les rebelles ougandais du groupe ADF-Nalu.
Le verdict fait partie des premiers à être prononcés en République démocratique du Congo (RDC) contre des personnes soupçonnées d’être de connivence avec ce mouvement rebelle ougandais constitué majoritairement de musulmans et présent en territoire congolais.
La condamnation a été prononcée par la Haute cour militaire de la RDC, à Beni, dans le nord-ouest du pays, a appris le correspondant de BBC Afrique à Kinshasa de sources judiciaires.
Gilbert Kambale, un leader de la société civile de Beni, salue le verdict rendu à l’encontre des sept accusés.
“Nous saluons cette décision parce que nous estimons que les faits sont avérés. Les accusés sont de connivence avec ces gens-là, ce mouvement insurrectionnel (Ndlr : le groupe ADF-Nalu). Nous estimons que la justice a fait son travail”, a déclaré M. Kambale.
Des leaders de la communauté musulmane de Beni interrogés par BBC Afrique sur le verdict se refusent à tout commentaire.
Les décisions de la Cour militaire congolaise ne sont pas susceptibles de recours.
Depuis plusieurs années, les condamnés à mort ne sont plus exécutés en RDC.
Le groupe ADF-Nalu est accusé d’avoir commis des massacres à répétition dans la région de Beni durant ces deux dernières années.