Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a remis au Conseil de sécurité sa revue stratégique de la Monusco, la mission des Nations unies en RDC. Il estime que les coupes budgétaires décidées en mars 2017 entravent son mandat et prévient les Etats membres que de nouvelles réductions compromettraient sa capacité à empêcher un effondrement du pays dans un contexte préélectoral extrêmement tendu. Il plaide au contraire pour une reconfiguration en profondeur de la mission pour en faire une force de projection plus rapide, plus agile et plus efficace.
Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
En RDC, il faudra faire mieux avec moins prévient Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, alors que la Monusco est déjà affectée par une coupe de 8% de son budget et n’aurait pas les moyens de faire face à une détérioration rapide de la situation. Il faut donc se concentrer sur deux objectifs prioritaires : l’application de l’accord du 31 décembre et la protection des civils.
Transformation en profondeur
Pour cela, la Monusco doit se transformer en profondeur, estime Antonio Guterres, qui émet une série de recommandations. Plus question, par exemple, de présence statique sur le terrain. La Monusco doit désormais devenir une force de projection capable d’être déployée sur tous les points chauds du pays. Les bataillons traditionnels doivent être remplacés progressivement par des bataillons de déploiements rapides en fonction de l’urgence sécuritaire.
Les plus performants seront conservés
Les contingents actuellement sur le terrain font d’ailleurs l’objet d’une évaluation. Seuls les plus performants seront conservés. Cette nouvelle configuration, plus agile, repose néanmoins sur l’augmentation des moyens de transport aériens et terrestres. Le Conseil de sécurité doit évoquer l’ensemble de ces mesures le 11 octobre 2017.
RFI